Publié le 6 Aug 2015 - 22:15
FAUTE DE MOISSONNEUSES-BATTEUSES

La récolte du riz dans la vallée est menacée

 

L’alerte donnée ces derniers jours par les producteurs de riz de la vallée n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural  Pape Abdoulaye Seck, en compagnie du directeur de la Saed Samba Kanté, est allé lundi dans les périmètres rizicoles pour constater de visu les problèmes. Avant- hier, mardi, trois moissonneuses-batteuses sont arrivées dans la vallée.

 

Dans la vallée, la campagne est menacée faute de moissonneuses-batteuses pour faire la récolte. A l’heure actuelle, les tiges ne peuvent plus supporter les épis qui tombent sous la menace de la pluie. Les averses de la semaine dernière ont commencé à causer des pertes de récolte. Ce qui inquiète les riziculteurs. Les 50% de la récolte sont menacés, à en croire Ndiawar Diop, président de la Fédération des périmètres autogérés. « La main d’œuvre existe, mais elle est insuffisante, vu les rendements à l’hectare qui sont à 9 tonnes, alors que la pluie s’est installée », dit-il. Me Diop précise : « On a alerté pour que la prochaine campagne ne soit pas comme celle-là. »

Selon lui, il faut sécuriser cette récolte qui peut avoir des impacts sur la prochaine, mais non pas sur le programme d’autosuffisance en riz. Désorientés et inquiets, les producteurs, notamment de Mboudoum et Diawar, révèlent qu’il n’y a que 12 moissonneuses-batteuses dont six pour la vallée. Le reste est réparti entre Podor et Matam. « Les autorités de la SAED nous avaient promis 25 machines, mais nous n’avons rien vu », se désolent-ils. S’il pleut encore, le riz va régénérer avec des conséquences désastreuses. Certes la production de la saison  chaude a connu un succès, mais, il se pose avec acuité un problème de machines pour récolter. Ainsi, 12 milliards de financement dont 7 milliards de la CNCAS et le reste provenant des privés sont menacés.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural Pape Abdoulaye Seck a pris langue avec les producteurs et leur a annoncé la décision du gouvernement de résoudre ce problème de manque de machines pour une bonne récolte.  « Nous sommes en train de relever les défis de la production, mais, il faut savoir que la mécanisation va être graduelle », a ajouté le ministre,  avant d’annoncer trois moissonneuses-batteuses qui sont arrivées hier en fin d’après-midi. Il a aussi promis trois autres de la SODAGRI et les deux de Senhuile. Les producteurs attendent donc un total de 9 machines. « 130 tracteurs, 26 moissonneuses arriveront ensuite », a révélé le ministre.

Toutefois, force est de reconnaître  que la campagne de l’hivernage suscite des inquiétudes, car les semis prévus pour le 15 juillet dernier n’ont pas été faits.

FARA SYLLA

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