Tous les avions cloués au sol le 12 avril ?

Si vous aviez prévu de prendre l'avion le 12 avril prochain, il se pourrait que votre vol soit annulé. L'Intersyndicale des travailleurs sénégalais de l’Asecna compte aller en grève à cette date. À défaut de la prise en charge sans délai de leurs revendications, les syndicats membres de l'Intersyndicale des travailleurs sénégalais de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) menacent de paralyser le trafic aéroportuaire le 12 avril prochain.
En effet, ces acteurs clés des aéroports ont décidé d'observer un mouvement de grève de 24 heures renouvelables.
À travers un préavis de grève, les employés de l’Asecna au Sénégal formulent bon nombre de revendications. Du “paiement intégral des arriérés de l’Isa”, à la “mise en place d’un paiement mensuel régulier de cette indemnité” et “l’intégration des augmentations liées à l’Isa dans les versements”, sans omettre “le renforcement des effectifs, notamment des contrôleurs de la circulation aérienne, face au sous-effectif actuel qui impacte la qualité des services”, la plateforme revendicative reste assez fournie. Mais c'est la condition sine qua non, semble-t-il, pour un climat aérien serein.
Car durant la grève, renseigne le communiqué des syndicats de l’Asecna, “tous les travailleurs sénégalais de l'organisation, tous corps de métiers confondus, cesseront leurs activités au sein de la représentation et de la direction générale”.
Cependant, afin d’assurer un service minimum et de respecter les obligations régaliennes, certains vols bénéficieront d’une continuité de service, comme mentionné : “Vols des chefs d’État et de gouvernement ; vols militaires ; évacuations sanitaires ; vols humanitaires ; opérations de recherche et de sauvetage.”
Enfin, la branche sénégalaise de l’Asecna ne ferme pas la porte des pourparlers. Bien au contraire, elle se dit ouverte à “toute discussion avec les autorités compétentes afin de trouver un terrain d’entente”. Ils appellent les responsables à prendre en compte leurs revendications dans les plus brefs délais, pour éviter un prolongement du mouvement qui pourrait impacter la navigation aérienne, pas seulement au Sénégal, mais dans toute la sous-région.