L'Angleterre a idéalement lancé sa campagne de qualifications pour l'Euro 2016, ce lundi, en s'imposant en Suisse (2-0). Titularisé en pointe, Welbeck a marqué un doublé.

Après son Mondial raté (éliminée dès le premier tour), l'Angleterre a beaucoup à se faire pardonner. Et son sélectionneur Roy Hodgson avait décidé, pour ce premier match de qualifications pour l'Euro 2016 face à la Suisse, de faire confiance aux jeunes en confiant l'attaque à Danny Welbeck et Raheem Sterling, tout en titularisant pour la première fois Fabian Delph (Aston Villa), au milieu.

Et cela a fonctionné : les Anglais se sont imposés (2-0) grâce à un doublé de Danny Welbeck, fraîchement transféré à Arsenal. Tout n'a pas été parfait : Raheem Sterling a vendangé deux grosses occasions (29e, 52e), et la défense s'est parfois fait peur, laissant par deux fois Seferovic se présenter face à Hart (34e, 56e). Mais Welbeck, idéalement servi par Sterling (58e) puis Lambert dans les arrêts de jeu (95e), a parfaitement tenu son rôle de finisseur et offert les trois points à l'Angleterre. Roy Hodgson craignait ce déplacement en Suisse, il peut désormais voir l'avenir avec davantage de sérénité.

La Suède s'en sort bien

L'Autriche et la Suède ont dissipé lundi soir l'idée fausse selon laquelle les éliminatoires, qui qualifieront près d'une équipe sur deux (24 sur 53), seraient un chemin semé de roses. Concurrents directs pour la deuxième place directement qualificative, derrière la Russie, favorite du groupe G et sans pitié plus tôt pour le Liechtenstein (4-0), les deux sélections se sont livrées à un âpre duel, sans vainqueur mais non sans moments de tension (1-1). A l'image d'Ibrahomovic, plutôt nerveux, on ne s'est pas fait de cadeau au Ernst-Happel-Stadion de Vienne.

Les buts : Alaba sur penalty, première de Zengin

David Alaba, la star autrichienne du Bayern Munich, a lancé les débats sur penalty pour une main de Larsson dans la surface qu'il avait lui-même provoquée (7e). Si Zlatan Ibrahimovic a très vite satellisé Hakan Zengin vers son premier but en sélection (12e), la défense suédoise a souffert le plus clair du match face aux assauts autrichiens. Zengin a bien frappé la barre dans la foulée de l'égalisation (14e), mais c'est bien Isaksson qui a dû s'employer face à Harnik (38e), Baumgartlinger (41e) et surtout Janko, malaladroit de la tête seul face au but (54e).

L'Espagne se rassure

5-1. Tiens, tiens. Ce score fleuve en rappelle un autre. Lundi soir, à Valence, l'Espagne s'est fait du bien au moral en atomisant la Macédoine sur la même marque que lors de son funeste échec au Brésil contre les Pays-Bas, prélude au Mondial catastrophique du tenant. La Roja, qui est aussi championne d'Europe en titre, ne pouvait mieux débuter sa campagne contre un sans-grade qui affiche zéro participation aux grands tournois depuis son entrée dans le concert des nations en 1993.

Flottement

Il y eu tout de même un moment de flottement lorsque les Macédoniens ont réduit la marque sur penalty à la suite d'une faute de Juanfran (Ibraimi, 28e). Mais les hommes de Del Bosque, qui avaient démarré pied au plancher (2-0 après 17 minutes et un penalty de Sergio Ramos suivi du premier but d'Alcacer en sélection), ont remis un coup de collier. Juste avant la pause par Busquets (frappe contrée, 45e+2) puis par Silva (frappe enroulée, 50e) et Pedro (bijou de piqué, 90e+1).