Publié le 24 Nov 2022 - 10:20

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Une étude de l'Organisation internationale du travail (OIT - 2017) sur la représentation des femmes dans le milieu du travail, fait état d'importants obstacles à leur promotion. Au Sénégal, les données disponibles indiquent que les femmes représentaient 15 % de l'effectif dans le secteur public et 35 % dans le secteur privé formel en 2011 (Forum national sur l'emploi des jeunes 2014), alors que ce pourcentage augmente à 70 % pour le secteur informel en 2011 (ministère de la Jeunesse, de l'Emploi et de la Promotion des Valeurs civiques - MJEPVC 2014).

Cela permet de constater une urgence d'agir afin de favoriser l'accès des jeunes femmes à des emplois décents, d'autant plus que dans ce contexte de pandémie, il est noté que les femmes en situation d'emploi précaire ont été les premières affectées par les mesures sanitaires (Gates et Malpass, 2021).    La promotion du travail décent des femmes est également considérée comme une opportunité pour la relance économique des pays dans un contexte post-pandémique. À titre d'exemple, la Banque mondiale estime que le Niger pourrait augmenter son PIB de 25 % par habitant par la réduction des inégalités de genre au travail (Ibid).

C'est, entre autres, dans ce contexte que le projet de coopération internationale pour l’autonomisation des jeunes femmes de Guédiawaye et Ouagadougou (Autonomisation), financé par Affaire mondiale Canada (AMC) et piloté par le CSI-SLSJ, ainsi que la recherche qui lui est associée, s'est développé.   

...Ce projet de coopération, selon le coordinateur dudit projet, vise l'autonomisation sociale et économique des jeunes femmes au Burkina Faso et au Sénégal, par l'accroissement de leur confiance en leur potentiel entrepreneurial, ainsi que par l'engagement de leur communauté pour l'entrepreneuriat féminin et le travail décent des jeunes femmes. Alors que la recherche menée par l'Uqac, selon Biram Ndiémé Ndao, a pour but d'évaluer les attitudes, normes et croyances entourant l'entrepreneuriat féminin et le travail décent des jeunes femmes au début et à la fin du projet, afin de systématiser des expériences et de tirer des leçons pour la pratique.

‘’C'est d'ailleurs à partir des leçons apprises durant la première phase de cette recherche qu'est née l'idée de ce forum. Au-delà du partage d'expertises et de la sensibilisation en lien avec l'importance de l'entrepreneuriat féminin pour la relance post-Covid, la portée de ces activités se mesure dans la concrétisation d'un partenariat entre les institutions associées à travers une continuité de la recherche liée au projet pour l’autonomisation des femmes, amenant ainsi une valeur ajoutée à cette dernière. 

L'objectif de ce forum est donc de rassembler des professionnels, des chercheurs et des étudiants de divers horizons, afin de réfléchir sur la place des femmes dans la relance post-Covid en lien avec l'entrepreneuriat au Sénégal et au Burkina Faso. Les recherches ont montré la capacité de résilience des jeunes femmes dans la réadaptabilité de leur métier. Elles sont très tenaces  par rapport à la pandémie de la Covid-10 aussi, bien qu’elles aient été affectées socialement et économiquement’’, a confié M. Ndao hier, lors de la cérémonie de clôture de ce forum. 

 

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