François Fillon renonce à la présidence de l'UMP et menace de saisir la justice
L'ancien Premier ministre François Fillon, engagé dans un bras de fer avec son rival Jean-François Copé pour la direction du parti de droite UMP, a annoncé mercredi soir 21 novembre qu'il renonçait à la présidence du premier parti d'opposition en France. François Fillon en a par ailleurs appelé à la médiation d'Alain Juppé et menacé de saisir la justice « si on ne met pas en place une équipe provisoire pour diriger l'UMP ».
Silencieux depuis lundi soir, François Fillon fait un sort à sa réputation, et se montre désormais pugnace. L'UMP ne peut pas vivre sur un mensonge, assène sur TF1 l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy. Pas question de faire un recours devant les instances de l'UMP, « Je n'ai pas confiance », dit-il... « Si recours il y a, et si personne n'écoute ce que je demande, ce sera devant la justice ».
« Il faut que chacun comprenne que j'irai jusqu'au bout ». François Fillon brandit la menace, tout en tendant la main : « Je renonce à la présidence de l'UMP ». Il en appelle à la médiation d'Alain Juppé, le premier président de l'UMP, en 2002, qui est resté neutre pendant tout ce congrès.
Mais l'hypthèse Juppé, Jean-François Copé la rejette, quelques minutes plus tard sur France 2. Les résultats ont été proclamés, il est le président. Il joue la carte de l'apaisement et du dialogue, mais sans répondre sur le fond, sur cet « oubli » de 1 304 voix des fédérations d'outre-mer.
Et face à la menace Fillon d'un recours en justice, le président contesté de l'UMP dit ne pas pouvoir imaginer une telle extrémité. Dialogue de sourds en direct à la télévision, l'UMP lave son linge sale devant des millions de Français. L'UMP est dans une impasse. Au bord de la rupture.
RFI