GRÈVE À L’UADB
Lesétudiants demandent la libération deleurscamarades arrêtés
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La devanture de l’université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis n’avait rien à envier à une carrière de pierres. Les étudiants ont paralysé hier, pendant plusieurs heures, la circulation à hauteur du portail du campus, en incendiant des pneus sur la route nationale n°2. Ils protestent en soutien de leurs camarades de l’université Alioune Diop de Bambey. Des étudiants ont été blessés lors des échauffourées et un agent des forces de sécurité en civil a été séquestré par les étudiants avant d’être libéré quelques heures plus tard.
Etudiants et forces de l’ordre se sont violemment affrontés hier à l’UGB. Pour rétablir l’ordre, les gendarmes déployés sur le terrain ont usé de la force et de jets de bombes lacrymogènes pour contenir la colère des manifestants. Les étudiants de l’UGB ont envahi la RN2 pour apporter leur soutien à leurs camarades de l’université de Bambey. Une opération qui n’a pas été de tout repos pour les gendarmes, qui ont rencontré une farouche opposition des manifestants. Des affrontements qui ont duré plusieurs heures entre les deux camps et qui se sont soldés malheureusement par des blessés dans les rangs des étudiants.
Après avoir érigé des barricades avec des troncs d’arbres et de grosses pierres, les étudiants ont brûlé des pneus pour empêcher la circulation sur la route nationale n°2. Pour le président de séance de la Coordination des étudiants de Saint-Louis(CESL), cette descente sur la route nationale n’est qu’un avertissement. ‘’Il faut que les autorités de l’enseignement supérieur satisfassent les doléances des étudiants à l’UADB. Qu’elles retirent les policiers du campus de Bambey sans délai et rétablissent les amicales et la coordination des étudiants.
Ce qui est en train de se passer à Bambey est inqualifiable. Au lieu de privilégier le dialogue, le recteur a renforcé le dispositif policier dans le campus pour intimider les étudiants. Raison pour laquelle nous sommes sortis pour soutenir nos camarades de Bambey et alerter avant qu’un autre étudiant ne tombe encore sous les balles des forces de l’ordre, comme ce fut le cas avec Fallou Sène à l’UGB’’, a vociféré Djiby Diène.
Avant de se faire plus menaçant : si des solutions ne sont pas apportées d’urgence dans les campus par les autorités, les étudiants redescendront encore sur le terrain.
Au cours des échauffourées entre les forces de l’ordre et les étudiants, ces derniers ont séquestré un agent des services de renseignement, pour imposer aux gendarmes d’arrêter de les charger et de dégager du grand portail. Mais après plusieurs heures entre les mains des dirigeants de la CESL, il a été relâché dans la journée.
Il faut noter qu’un calme précaire règne à l’université Gaston Berger et la circulation sur la nationale 2 a repris. Mais des gendarmes lourdement armés sont toujours postés à la porte principale et aux alentours de l’UGB.
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis)
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