Heurts entre manifestants et forces de l'ordre
Les forces de l'ordre guinéennes ont tiré des grenades lacrymogènes contre des milliers de manifestants d'opposition mercredi à Conakry, au cours d'affrontements qui ont fait une cinquantaine de blessés, rapportent des témoins.
Cette flambée de violence résulte des tensions dans le pays à l'approche des élections législatives de mai, que l'opposition estime truquées par le gouvernement du président Alpha Condé et qu'elle a décidé de boycotter. "On ne sait pas d'où c'est parti mais les forces de sécurité ont chargé la foule et lancé des gaz lacrymogènes", a dit Ousmane Camara, un habitant de Conakry présent sur place. Selon un autre témoin, les forces de sécurité ont utilisé des matraques pour disperser des manifestants qui jetaient des pierres, des blocs de béton et incendiaient des pneus.
Selon un communiqué de la présidence guinéenne, 23 membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont un grièvement, ainsi que 28 civils. "Le gouvernement déplore ces incidents et appelle la population à faire preuve de civisme et de responsabilité", dit un porte-parole du gouvernement dans un communiqué de presse. L'opposition a lancé un appel à la poursuite des manifestations dans la capitale.
Les élections prévues le 12 mai devraient marquer la dernière étape de la transition vers un régime civil. Une junte militaire a dirigé le pays pendant deux ans après la mort du président Lansana Conté en 2008.
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