Un soutien-gorge ‘’taser’’ pour lutter contre le viol
Cette lingerie peut délivrer 82 décharges électriques de 3 800 kilovolts et prévenir les services de police en cas d'agression.
Un soutien-gorge pour endiguer les viols en Inde, une drôle d'idée ? C'est en tout cas celle qu'ont eue trois étudiants (deux filles et un garçon) d'une école d'ingénieurs de Chennai, au sud de l'Inde, qui viennent de mettre au point un soutien-gorge quelque peu électrique. "Cette lingerie fine, dotée de capteurs de tension, peut envoyer des décharges de 3 800 kilovolts", assure Manisha Mohan, l'une des étudiantes à l'origine du projet, au Times of India. Mais que les femmes se rassurent : aucun risque que le dispositif ne se retourne contre elles.
Derrière cette invention étonnante se cache un triste constat. En sortant de leur école pour jeunes filles, ces futures ingénieurs ont été confrontées à la dure réalité de la rue : "un monde cruel", où un simple "sourire" peut menacer "leur intégrité physique et leur pureté", explique Manisha. Les trois étudiants ont donc décidé d'agir. Et ce, afin que les femmes puissent "se défendre contre le harcèlement domestique, social et professionnel dont elles sont victimes", affirme Manisha.
Un soutien-gorge aussi efficace qu'un taser
Grâce à cette invention aussi efficace qu'un taser, "quiconque essaierait de molester une femme prendrait le choc de sa vie", certifie la jeune femme. Jusqu'à 82 décharges d'affilée peuvent être envoyées pour éloigner l'agresseur, précise le descriptif du soutien-gorge. Cette lingerie high-tech équipée de puces GPS et GSM permet aussi de prévenir la police et les parents de la victime. Le soutien-gorge devrait être commercialisé au cours du mois d'avril et ses inventeurs cherchent déjà des moyens de l'améliorer en le rendant résistant à l'eau et en réduisant sa taille.
Le soutien-gorge taser rejoint la liste des gadgets anti-viol, au côté de la montre qui alerte les forces de police indiennes en cas de problème... en attendant un durcissement et une meilleure application de la loi contre les agressions sexuelles.
Le Point