Publié le 28 Apr 2024 - 10:04
INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE AU SENEGAL

518 509 personnes ont besoin d’aide avant la soudure

 

La consommation alimentaire sur la période mars- avril-mai 2024 au niveau national est bonne dans quarante-deux (42) départements sur les quarante-cinq (45) analysés suivant le score de consommation alimentaire, le score de diversité alimentaire, l’échelle domestique de la faim et l’indice réduit des stratégies d’adaptation. Toutefois Kédougou, Salémata et Goudiry représentent trois (03) départements où la consommation alimentaire est en sous-pression en période courante. Des difficultés alimentaires des ménages qui sont liées à une mauvaise diversité alimentaire.

 

Le Secrétariat Exécutif du Conseil National de Sécurité Alimentaire (SE-CNSA) Mars 2024 a livré les principaux résultats de l’étude portant « Cadre Harmonisé d’analyse et d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest. La fiche de communication a révélé la consommation alimentaire sur la période mars- avril-mai 2024 au niveau national, l’évolution des moyens d’existence, les facteurs déterminants de dangers et vulnérabilité ainsi que les facteurs limitants de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle aiguë.

Au niveau national, "la consommation alimentaire sur la période mars- avril-mai 2024, correspondant à la période courante de l’analyse, les ménages ont une bonne consommation alimentaire". Dans la majorité des départements, "on note également, un impact positif des facteurs contributifs disponibilité et accessibilité sur la consommation alimentaire". En outre, "les résultats de la période courante, mars à mai 2024 mettent en exergue "une situation alimentaire assez satisfaisante, avec quinze millions six-cent-cinquante-deux mille cinq-cent-trente-huit personnes (15 652 538) en phase minimale, soit 87% de la population, qui parviennent à couvrir leurs besoins essentiels alimentaires et non alimentaires sans s’engager dans des stratégies atypiques ou non durables pour accéder à de la nourriture et à des revenus".

Egalement, "deux millions cent-un-mille-cent-vingt- six (2 101 126) personnes ; soit 12 % de la population analysée, ont une consommation alimentaire minimalement adéquate mais ne peuvent pas assumer certaines dépenses non-alimentaires sans s’engager dans des stratégies d’adaptation de stress". Les personnes qui ont besoin d’une assistance alimentaire immédiate s’élève à "deux- cent-soixante-dix-huit-mille-huit-cent- sept (278 807), soit 2% de la population". Elles sont surtout localisées dans les départements de Pikine, Dakar, Mbacké, Guinguinéo, Kédougou, Linguère et Goudiry. En situation courante, "près d’un (1) ménage sur huit (8) a déclaré avoir eu recours à des stratégies de stress liées à leurs moyens d’existence".

Ainsi, 'l’évolution des moyens d’existence est globalement satisfaisante avec, seulement huit (8) départements du pays en phase sous- pression, soit environ 1/6 des départements analysés". Il s’agit des départements de Kédougou, Salémata, Vélingara, Ranérou, Goudiry, Mbour, Thiès et Tivaouane. Kédougou, Salémata et Goudiry représentent trois (03) départements où "la consommation alimentaire est en sous-pression en période courante". Les difficultés alimentaires des ménages sont liées à une mauvaise diversité alimentaire. Pour la période projetée (juin-juillet-août 2024), "la consommation alimentaire des ménages pourrait se détériorer en raison de la diminution des stocks et des difficultés d’accès aux aliments". Dans douze (12) départements, "elle pourrait basculer en phase sous-pression". Il s’agit de Gossas, Kaffrine, Koungheul, Malem Hodar, Guinguinéo, Kédougou, Saraya, Linguère, Matam, Ranérou, Podor et Saint-Louis. Par contre, dans les départements de Salémata et de Goudiry, "la consommation alimentaire pourrait passer en phase crise".

Enfin, "la probable diminution des stocks, voire leur épuisement total dans certaines localités, combinée à l’inflation galopante des prix des principales denrées de base, des légumineuses et une baisse considérable du disponible fourrager seraient les principales causes de la dégradation de la situation alimentaire des ménages". Le Secrétariat Exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire  a recommandé au gouvernement du Sénégal à « fournir une assistance alimentaire en faveur des 518 509 personnes de la phase 3 à pire, soit 3% de la population du pays avant la soudure prochaine et à assister le noyau sensible du cheptel dans les zones pastorales.

Malamine CISSE

Section: 
LINGUÈRE – MISE EN PLACE DES SEMENCES 1 130 t d’arachides ont déjà été vendues aux producteurs du département
SERVICES BANCAIRES : Les attentes des usagers
VISITE OFFICIELLE AU JAPON : Diomaye Faye plaide pour une coopération renforcée
WOODSIDE PUBLIE SES RÉSULTATS DU PREMIER SEMESTRE : Sangomar a généré près d’un milliard de dollars
Diomaye au Japon
EXÉCUTION BUDGÉTAIRE : Un équilibre précaire
MISE EN ŒUVRE DU PROJET MICROGREEN : La BAD met 850 000 dollars
CROISSANCE À DEUX CHIFFRES : Le pétrole et le gaz sauvent les finances publiques
Diomaye à Tokyo
FAIM CHRONIQUE D’ICI À 2030 60 % des personnes touchées se trouveront en Afrique
Fin visite Sonko en Turquie
ENTRETIEN AVEC MOUHAMADOU BACHIR NDIAYE, SPÉCIALISTE DE LA TURQUIE : “Le Sénégal doit considérer la Turquie comme un partenaire clé pour la Vision 2050”
FORUM AFRICAIN SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES (31 AOUT - 5 SEPTEMBRE) : Dakar, capitale de l’avenir agroalimentaire africain
DAKAR-ANKARA : Les Turcs par qui les scandales arrivent
Élaboration de la politique nationale d'emploi à Kaolack
TAXES SUR LE NUMÉRIQUE ET LE MOBILE MONEY : La note salée de Diomaye-Sonko
DES OUVRIERS NOMBREUX, DES CADRES MIEUX PAYÉS : Le déséquilibre persiste
RÉFORME DE LA FONCTION PUBLIQUE : Le PM dénonce les privilèges
RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE KOSMOS ENERGY : 7 100 barils par jour dans le champ GTA
COMMERCE ET POLITIQUE RÉGIONALE EN AFRIQUE : Les conclusions de l’OCDE pour le Sénégal et la Côte d'Ivoire