Mais où sont passés les bons samaritains ?
L'URGENCE ne doit pas être que "ORSEC". Beaucoup de choses pourraient être faites pour que ces inondations soient moins lourdes pour tout le monde et par tout le monde et surtout pour que les sinistrés ou parents de victimes puissent être aidés ou même pris en charge. Mais il faut organiser toutes les aides d'où qu'elles puissent venir. Il y a pléthore de solutions dont on pourrait user à travers des actions simples. Il faut aussi que l'on se pare pour d'éventuels mm de pluie supplémentaires. Il ne faut pas que l'on attende d'avoir des milliers de morts pour venir et vouloir jouer au pompier.
MÉTÉO. Les prévisions de la météo devraient être plus exploitées pour alerter les populations. Ces pluies diluviennes comme celles d'avant ont été annoncées mais l'alerte n'est pas passée dans tous les canaux qui permettraient d'informer intégralement nos populations.
POUVOIR ET POLITICIENS. Qu'ils cessent de nous tympaniser avec leurs histoires purement politiques (5 ou 7 ans, sénat, etc.) parce que tout a été clair (à M. Kassé). Qu'ils jouent leur rôles : l'Etat devrait être en ALERTE À TRAVERS TOUS SES ORGANES. Les gens du régime (Président de la République, ministres, députés, politiques, etc) qui sillonnaient notre pays pour avoir des voix (…) devraient redescendre sur le terrain et agir et surtout être au plus près de la population. Sinon, ils nous réconforteront dans l'idée que "so lènn beugué fallou, sougnou lènn falé nguènn faté gni lènn faloone". Dou yoon !
RELIGIEUX. Les autorités religieuses, on ne les entend jamais (ou si rarement) dire qu'elles ont déboursé des milliards de ADIYA ou les RICHESSES qu'elles détiennent venant soit des talibés, de l'Etat ou ailleurs pour AIDER les populations défavorisées, au lieu de s'effacer pour laisser l'Etat se démerder. Il faut sortir les fonds pour aider les défavorisés. C'est aussi l'occasion aussi de faire valoir les zakates annuels des muslims.
MÉDIAS. C'est dans les moments difficiles que les journalistes devraient aussi se retrousser les manches pour montrer au monde ce qui se passe dans notre pays. Vu l'avancement des médias, on devrait avoir beaucoup plus de renseignements, d'informations, d'images, de vidéos, dans les médias télévisés de notre pays. On ne sait même pas exactement combien de victimes jusqu'ici ces inondations ont causé, ni si les sinistrés sont pris en charge par l'Etat ou par les assurances... Les médias peuvent aussi aider en retour les populations. Pourquoi pas un «Spécial sinistre» quotidiennement dans les JT ? Les populations ont besoin de plus que cela vu la manne financière que les télés récoltes à travers la publicité. Or, sans population, point de médias, et donc point de pub...
LUTTEURS. On ne les entend pas alors que c'est la banlieue qui remplit les stades lors des combats de lutte. La RTS nous met en scène, au moment où cet article est rédigé, des promoteurs cupides en train de pleurer sur de l'argent qu'ils auraient perdu alors que des populations croupissent dans ces catastrophes. Ils sont où les Balla Gaye, Yékini, Takh rip (Tapha Tine), Eumeu Sène, Modou Lô, etc. Vos conseillers devraient aussi vous encourager à aider ces gens sans qui vous ne seriez pas les idoles que vous êtes devenus.
«HUMANITAIRES». Si les organismes et associations "humanitaires" dont on entend souvent parler dans notre pays jouaient leurs rôles, c'est maintenant le moment pour eux d'agir !
POPULATIONS. Solidarité et entraide comme solutions en attendant. Ceux qui ne sont pas très atteints par ces inondations peuvent aider ceux qui sont sérieusement touchés. Un coup de main dont eux-mêmes pourraient avoir besoin demain, qui sait.
Un peu de SYNERGIE, et les inondations passeront sans que cela soit lourd pour personne...
ABOUBAKRINE NDIAYE
Dakar, le 26 août 2012