Publié le 26 Oct 2024 - 21:01

La digue de Guédé Chantier : Un rempart qui vacille

 

Construite en 1940, en plein cœur de la Seconde Guerre mondiale, la digue de Guédé Chantier longue de 10 kilomètres défie le temps et protège le village des inondations. Cet ouvrage colossal fruit d'une main-d'œuvre forcée réquisitionnée par les chefs de cantons au moment de la création du village par les colons français. 

La digue avait pour but de sécuriser les cultures de coton et de riz en cours d'expérimentation au nord de la colonie. 

Plus de quatre-vingt-sept ans après son érection, cette infrastructure montre des signes d'essoufflement face à l’usure du temps, les terriers creusés par les animaux et les érosions causées par les crues et décrues du fleuve Doué ainsi que l'usure naturelle des matériaux ont fragilisé considérablement. 

Face à l’actualité des inondations du nord du pays, malgré sa digue, c’est tout un village qui se retrouve menacé par la montée des eaux du fleuve Doué. 

Près de 10 000 habitants vivent dans la crainte d'une rupture de la digue, un scénario catastrophe qui engloutirait plus de 1000 hectares de terres cultivables. 

Les conséquences d'une telle catastrophe seraient désastreuses. Les populations seraient forcées de quitter leurs terres, leurs maisons, et seraient confrontées à une grave crise alimentaire. 

Les activités économiques, principalement liées à l'agriculture, seraient paralysées, plongeant toute la région dans une profonde détresse. 

Face à cette urgence, il est impératif de réagir rapidement. 

La sauvegarde de la digue de Guédé Chantier est un enjeu de première importance. 

Il est nécessaire de mobiliser les fonds indispensables pour renforcer la digue. 

En 1950, la vallée avait fait face à des crues record et des inondations dont fut victime le village par suite du sabotage de sa digue. 

En 1979, le Génie militaire avait aidé au renforcement des brèches de la digue. 

Aujourd’hui, nous lançons un appel aux autorités pour prévenir la catastrophe et sauver Guédé Chantier, son casier agricole et son jardin botanique.

Par Adama Aly PAM

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