Publié le 2 Oct 2024 - 10:26

La gouvernance sociale du Sénégal entre 2ème et 3ème alternance

 

Introduction

Notre camarade Hamadou Diagne Syr Diallo a traité le sujet : « Les institutions sénégalaises à l’épreuve  de la transition ». (Cf. journal quotidien Enquête du week end  21 et 22 Septembre 2024) Il a conclu sa contribution en formulant le vœu pour une coalition citoyenne forte, ouverte, vertueuse, adossée aux conclusions des Assises Nationales  et de la Commission Nationale pour la Réforme des Institutions (CNRI).

Il est conscient, comme nous, qu’il ne suffit pas d’une bonne représentation des Assisards dans l’hémicycle pour que les changements attendus, souhaités par la grande majorité des SénégalaisEs, se réalisent.

Pourquoi ?

Parce que l’équipe politique qui a dirigé le Sénégal pendant 12 ans (Benno Bokk Yaakaar, avec à sa tête l’ex Président Macky Sall) non seulement a participé aux Assises, mieux  a mis en place la CNRI, a reçu ses recommandations ; la suite est connue avec les allusions exégétiques, allusions ironiques sur la Bible, le Coran.

  Pour être honnêtes avec nous-mêmes, reconnaissons que la majorité des acteurs qui ont signé la fiche d’adhésion à la charte de Bonne Gouvernance, n’ont pas pu ou n’ont pas voulu non seulement  diffuser, ni vulgariser  les conclusions des Assises, mais encore moins tenté de les examiner ou les approfondir  pour mieux les matérialiser  dans ses trois composantes (vision, valeurs, modèle de gouvernance, institutions, liberté et citoyenneté, gouvernance économique et environnementale, gouvernance social et intégration africaine , comité de suivi).

Parmi les rares initiatives que je connais, je citerai  celle du CIMAC (Comité d’Initiative pour la Mobilité Alternative Citoyenne) le 6 Octobre 2019 sur le thème « Actualité des thèses des Assises Nationales) et celle de l’Abbaye Cœur Immaculé de Marie de Keur Moussa (Colloque sur Penser, la veille 10-12 Avril 2013). Le dernier exercice auquel, j’ai partagé a été mené en 2023 dans le cadre du Congrès pour la Renaissance Démocratique (CRD).

Ayant coordonné lors des Assises le volet gouvernance sociale, c’est notre devoir  de partager mes réflexions sur le suivi et/ou le manque de suivi.

I / Synthèse de nos conclusions

I.1 Le regard critique au début de la 2ème alternance, publié dans les Actes du Colloque « Penser la veille », Harmattan, 2013, p.97 à 107

Je voudrai d’abord remercier les moines de l’abbaye du Cœur de Marie de Ker Moussa et les membres du comité scientifique qui m’ont invité à participer à cette table ronde sur la mission contemporaine de veilleur sous un esprit humain, religieux et monastique.

Joyeux anniversaire.

Je voudrai féliciter par la même occasion l’abbaye pour tous les services rendus aux communautés et aux individus.

Je pense utile de partager avec vous l’expérience des Assises Nationales du Sénégal qui ont été intenses entre 2008 et 2009 et qui ont eu des répercussions profondes dans la vie sociale et politique au Sénégal : elles ont eu un impact sur les élections locales en 2009 et ont en partie permis des changements d’équipe dans la gestion des collectivités locales et dans les mairies, elles ont également contribué à la 2e alternance politique au Sénégal  en 2012.

Les Assises sont une illustration de l’exercice de veille. Un comité de suivi des engagements a pris corps sous la forme d’un groupe de travail et de suivi (GTS) qui assume régulièrement son rôle de veille.

Ce que je vais présenter illustre cet exercice mené à travers le volet de la gouvernance sociale, d’autres  équipes sont chargées au sein du GTS des volets gouvernance politique, économique, relations extérieures, diaspora, etc.

Pour plus amples informations vous pouvez consulter le rapport général des Assises, la charte de bonne gouvernance et/ou écouter les documents audio visuels en langues nationales.

Ce rapport porte  sur le premier semestre de l’expérience du pouvoir de la seconde alternance. Il couvre la période (Mai- Novembre 2012)

Notre porte d’entrée est le respect  des droits de la première génération (politiques et civiques) de la 2e (économiques, sociaux et culturels) et enfin de la 3e (environnementaux).

Notre démarche a été de confronter les diagnostics et recommandations concernant la société, les valeurs et la gouvernance sociale à la pratique des acteurs qui se réclament des conclusions des Assises Nationales ou qui  proclament leur adhésion à certaines de ses recommandations majeures. Parmi elles la dialogue social occupe une place importante.

II / Rappel

  1. Société-Valeurs et Gouvernance Sociale
    1. Société et Valeurs

a - Rappel du diagnostic

Les valeurs traditionnelles sont menacées par les valeurs globales et le modèle culturel dominant ne converge pas avec les valeurs et vertus de la citoyenneté ; les biais qui en résultent ont noms : renversement de la hiérarchie ; propension forte à enfreindre les normes officielles ; démission des élites et émergence de contre-modèle ; rejet de la légitimité de l’Etat moderne et instrumentalisation de l’Etat et de la Religion, l’Administration dévalorisée et discréditée, gangrénée par des réseaux ;

Toutefois on note des germes du changement : une citoyenne active et exigeante émerge ; une augmentation du temps d’activité des femmes non consacré aux travaux domestiques pénibles ; un accroissement de la sphère économique, privée du à l’entreprenariat.

    1. Gouvernance sociale

Rappel des diagnostics

Education

La crise est endémique et les résultats faibles et coûts élevés en regard de l’analphabétisme et des échecs scolaires sans compter les diplômes non qualifiés.

Culture

On note une concentration à Dakar des infrastructures et de la vie culturelle et le Sénégal plutôt récepteurs de contenus, faible émetteur de modèles artistiques et culturels.

Santé

  • Le Sénégal est en dessous des indicateurs internationaux globaux en matière d’infrastructures de personnel sauf pour  infirmiers et postes de santé, la répartition sur le territoire rend l’iniquité devant la maladie plus forte et surtout au détriment des zones rurales et des régions périphériques ;
  • On note également une marginalisation de la médecine traditionnelle, la réforme hospitalière non encore opérante avec une privatisation rampante des soins médicaux.

Sport

L’option de multidisplinarité n’est pas  assumée et il y a des conflits permanents entre la tutelle et les fédérations, les performances insuffisantes et inégales, le public absent sauf dans le volet « sports de vacances »

Dialogue social

Le dialogue politique en panne de longue date et le dialogue social resté théorique.

III / Pratiques des acteurs

  1. Société et valeurs
  • On ne peut dire qu’il y a des signes d’un Sénégal réconcilié avec lui-même. Les citoyens n’ont pas encore vu que l’Etat est à leur service exclusivement. Le Sénégalais de type nouveau reste un slogan. Pire encore les croyances en la magie et à la sorcellerie ostentatoires, les dépenses de prestige, les choix irrationnels sur le plan économique et qui rappellent les pratiques du régime sortant. Le blanchissement de l’argent sale est de plus manifeste dans les secteurs du tourisme, des sports, de l’habitat, etc. Le retour des vieilles pratiques contournant les institutions de la République est à noter comme : la visibilité et l’efficacité des institutions de la République ne sont pas encore au niveau souhaité. En lieu et place, on note la propension à mettre l’accent dur les initiateurs marginales (ex celles de l’épouse du Président ou de sa Fondation). Dans nos recommandations, il nous avait échappé que ce serait lent à venir, c’est pourquoi on avait encouragé pour le court terme les dirigeants à donner l’exemple et à s’engager dans la voie du comportement qui respecte l’éthique républicaine, la démocratie, éthique de solidarité, de justice, d’équité, de patriotisme.
  • Il faut reconnaître que les actions des dirigeants actuels les plus visibles au sein de l’Etat, des formations politiques sociales sont loin de donner satisfaction aux populations. Les exemples plus illustratifs sont les campagnes aux victimes des inondations  et autres calamités, les soutiens aux nécessiteux. L’impact des mesures est à évaluer sérieusement et les réactions de regrets et de frustrations sont à analyser. Il va sans dire que si nous voulons que les recommandations pour le moyen terme fixées aux acteurs sociaux, acteurs économiques, aux élites religieuses, à l’administration pour la période 2013-2015 aient des chances d’être matérialisées il faut bien que les dirigeants soient conscients des enjeux :
  • Du culte de la solidarité, de l’efficacité, de l’exemplarité  en matière de bonne gouvernance.
  • Ainsi les recommandations pour le long terme 2013-2017 en direction des familles auront des chances d’être matérialisées.

Il faut reconnaître que beaucoup de Sénégalais ont salué les premières mesures de réduction des denrées de première nécessité, les mesures de protection des ressources halieutiques, etc.

La veille de la fête de Tabaski, les populations ont souffert de la hausse du prix, à double vitesse (transport, denrées alimentaires (cf Sud Quotidien du 20-21 Octobre 2012 p.6)).

Des mesures de satisfaction et de correction ont pu être annoncées, prises, leur impact à évaluer certes pour le monde du travail, l’évaluation des conventions de sécurité sociale a été faite à Saly en Octobre dernier. Et il a été rappelé que le Sénégal est signataire de beaucoup de conventions et bon nombre d’entre elles ne sont pas ratifiées.

Un état des lieux convention par convention est attendu pour faire le point et il faut se féliciter que le CNDS (Comité National pour le Dialogue Social) ait participé activement à cette rencontre et devrait en principe lors de sa prochaine session en Novembre faire le point sur le dialogue tripartite (Etat,  Travailleurs, Patronat). Il faut se féliciter que la réflexion englobe les travailleurs nationaux et étrangers vivant au Sénégal (cf .Sud Quotidien déjà cité).

Concernant le reste de la société surtout les femmes et les jeunes (les phénomènes des enfants de la rue, les cas d’infanticide sont loin d’être jugulés), le monde rural, malgré l’aide publique au développement on est encore « en deçà du niveau nécessaire à une satisfaction significative de la demande sociale ». Selon le rapport annuel de l’absorption des crédits sur ressources extérieures (RARE) le taux d’exécution du budget 2011 est de 75%.

Le Programme National des Plates-formes multifonctionnelles pour la lutte contre la Pauvreté (PN-FTFM cible des localités de 500 à 1500 habitants jusqu’à présent 165 PTFM ont été installées à travers le pays qui compte 14 000 villages.

L’objectif est d’atteindre 10% c'est-à-dire 1400 villages (cf. Journal Enquête du 20-21 Octobre 2012 p.5). Bref dans le Sénégal actuel les groupes sociaux s’organisent pour défendre leurs intérêts et réaliser leurs aspirations. Parmi les cas dramatiques on peut signaler des travailleurs de l’ex Sotrac qui continuent de se battre pour le paiement des sommes dues.  Ainsi à Warang dans le département de Mbour les acteurs de la Pêche Artisanale ont lancé en Octobre 2012 la Plate-forme des Acteurs de la Pêche Artisanale au Sénégal (PAPAS).

D’autres groupes de travailleurs et de chômeurs s’organisent et manifestent régulièrement leur état d’âme de manière pacifique (grèves, marches, etc.) ou violente (acte de sabotage, de pillage, etc.).

Ils sont d’autant plus enclins à le faire que l’Etat tout en montrant fermeté et célérité dans les affaires  graves, ce qu’il faut saluer ne respecte pas sa propre législation (cf le transfèrement de Béthio Thioune de Thiès à Dakar).

Toutefois ces errements ne peuvent pas justifier le banditisme.

Il est clair que l’Etat fait face à des menaces sordides car il a osé soulever des problèmes en matière de justice et de transparence qui seraient banalisées sous le régime sortant ; cas de Luc Nicolai-Touly, Béthio Thioune, etc. Les pressions ne vont pas cesser et il appartient à ceux qui veulent un Sénégal de type nouveau libéré de l’impunité de résister et d’avancer.

  1. Gouvernance sociale

a – Education

L’instabilité du système ne permet d’améliorer les résultats. Pour l’illustrer la persistance de la crise, l’hebdomadaire Nouvel Horizon (15-21 Octobre 2012 p.28-29)  part du faux départ de la rentrée scolaire avec les problèmes d’infrastructures (dans la capitale 12 écoles inondées, 15 endommagées et 9 occupées par les victimes des inondations). Certains syndicats ont déjà versé dans la rétention des notes et appellent le gouvernement à respecter les accords de 2009 et 2012. Les contractuels de l’éducation, les vacataires, les sortants des écoles de formation, les étudiants, les enseignants, le personnel administratif, technique et de service depuis le préscolaire jusqu’au supérieur expriment régulièrement leurs attentes, leurs revendications.

Les militants des secteurs non formel et informel de l’éducation restent sur leur faim en matière d’alphabétisation, d’éducation pour tous tout au long de vie.

L’Education c’est le savoir, savoir-faire, savoir être et savoir vivre ensemble. Une bonne politique éducative doit prendre en compte le formel, le non formel et l’informel

b – Culture

Les acteurs culturels continuent de déplorer la concentration des activités culturelles de grande envergure à Dakar. Saint-Louis semble revivre mais on est loin d’une véritable politique culturelle, riche et décentralisée.

L’aide, le soutien à la production et à la diffusion tardent à se manifester. Les acteurs culturels s’impatientent sur le suivi des politiques déjà tracées.

Droits culturels et spirituels sont malmenés (pèlerinage à la Mecque toujours avec des couacs, profanation des cimetières chrétiennes). Même si l’Etat n’a pas la totale responsabilité dans ces affaires, il doit veiller à la bonne marche des opérations dans lesquelles ses agents sont impliqués et à la sécurité des citoyens  sur tout l’espace national, y compris dans les lieux consacrés aux cultes.

c – Santé

Pour atteindre les objectifs 4-5-6 du Millénaire le Sénégal devra d’ici 2015 réduire le mortalité maternelle  de ¾ et la mortalité infantile juvénile des 2/3. Pour le moment les besoins non satisfaits en matière de planification familiale restent encore très élevés parce qu’atteignant la barre de 32 % (voire la contribution de Mme Annette Seck Ndiaye directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement) à la 13e Assemblée Générale de la Coalition Pour les Produits de Santé de la Production à Paris en Octobre 2012 in Journal Enquête 20-21 octobre 2012 p.4)

Les citoyens continuent de se lamenter sur le coût de la santé et l’accueil aux urgences.

d – Sport

  • Si on peut constater que la multidisplinarité est visible ainsi la lutte, le basket, le hand, ont attiré  l’attention et ont même valu quelques grands succès au plan national et africain.
  • Même si on peut signaler le développement de nouvelles disciplines (canoë-kayak par exemple) force est de constater que le football  continue d’occuper le devant de la scène avec une évolution contrastée et en dents de scie (succès relatif de l’équipe olympique aux JO à Londres, échec dans les phases éliminatoires de la Coupe d’Afrique 2013). Le plus grave est que la violence qui est non maîtrisée dans le milieu de la lutte et des navétanes a atteint les rencontres de haut niveau, très médiatisées (cf le match Sénégal/Cote d’Ivoire du 13 octobre 2012 au Stade Léopold Sédar Senghor).

Le public qui a renoué avec le stade risque d’être traumatisé pour longtemps encore. Concernant les relations entre la tutelle et les fédérations il faut s’en tenir au respect des textes et éviter les manipulations des lobbies.

e – Dialogue social et citoyen

Il est toujours en panne et demeure théorique même si les autorités de l’Etat continuent de rencontrer les mouvements sociaux chaque fois qu’il y a des menaces sur un secteur déterminé.

Ce qui illustre assez bien l’échec du dialogue citoyen et social. Ce sont les difficultés dans le déguerpissement des commerçants sur la voie publique ou des marchands ambulants par l’Etat ou les municipalités ou des institutions ou alors l’exécution de démolitions de bâtiments dangereux pour la sécurité comme l’université et demain sur les grands axes de Dakar.

Face à tout cela que faire ?

Société civile 

Pour une société réconciliée avec elle-même et un Etat au service exclusif des citoyens, les Assises appellent à l’émergence d’un sénégalais de nouveau type, assurant son héritage culturel, patriotique et probe, digne et travaillant comme prescrit par la Charte Culturelle de 1985. Ce type de mutation est plutôt lent à ancrer dans le tissu social. Il s’impose à court terme aux dirigeants pour une double raison d’exemplarité et d’engagement à incarner les requis de la fonction.

Etat 

Education 

Revisiter dans ses outils, ses matières et thèmes, ses cycles, ses sous-secteurs et son développement institutionnel (court et moyen terme)

  • Outils :
  • Saut qualitatif à réaliser avec la décision politique d’élever les langues nationales au stade constitutionnel de langues d’enseignement, de travail, et d’administration ;
  • Adapter les programmes et curricula ;
  • Approfondissement des études pédagogiques sur l’enseignement des sciences exactes.
  • Matières à promouvoir :
  • Histoire et valeurs ; citoyenneté, santé, environnement éducation physique.
  • Cycle à mieux régulier : le supérieur
  • Secteur à intégrer : les Daaras
  • Unification institutionnelle à opérer.

Culture 

Amorcer une rupture par des stratégies d’inculturation d’un nouveau sénégalais (long terme Horizon 2017)

Santé 

Privilégier la prévention primaire qui déborde le secteur.

Réorganiser la pyramide des soins curatifs et rééquilibrer la distribution du personnel, des infrastructures, des équipements et des consommables.

  • Cibles à privilégier : femmes, enfants, enfants de bas âge, groupes vulnérables (court terme).

Sport :

  • Une planification de l’application des recommandations sur le moyen et long terme
  • Cadre juridique à rénové (court terme)
  • Compétitions internationales à démocratiser (court terme)
  • Infrastructures à décentraliser au niveau départemental (long terme et sur 10 ans)
  • Système de détection précoce des talents à aménager sur tout le territoire (long terme)

Dialogue social :

  • Relancer le CNDS (court terme)
  • Associer aux partenaires classiques la société civile des usagers des secteurs publics  objets de dialogue (court terme)

Gouvernance politique : institutions, médias, affaires extérieures et diaspora

  • Il faut certes diffuser le rapport semestriel et recueillir  la réaction des parties prenantes aux Assises et aussi des autres acteurs intéressés et/ou concernés.
  • Il faut saisir l’opportunité de la prochaine session du CNDS pour articuler notre démarche à celle du CNDS dont la mission doit être définie et renforcée pour plus d’efficacité dans la concertation et l’action au sujet du dialogue économique, social et citoyen.
  • Il faut participer aux travaux de la Cosydep (Coalition  en Synergie pour l’Education Publique) et s’en inspirer pour les autres secteurs de la vie nationale dans le cadre du processus des Assises sectorielles pour la refondation de la gouvernance sociale et culturelle.
  • La mise à notre disposition des projets de texte concernant les nouvelles institutions de la République devra nous permettre d’être proactifs et sera un indicateur de la volonté politique de l’Etat à opérer les changements nécessaires ; mieux encore elle nous permettra de tenter les articulations nécessaires pour contribuer à la cohérence des politiques de développement.
  • Il faut une orientation claire et partagée pour un développement harmonieux et intégré
  • Il faut veiller  à ce qu’aucun acteur ne soit oublié dans le dialogue citoyen et social.
  • Il faut se convaincre que sans une bonne communication, une bonne éducation citoyenne, de bonnes organisations représentatives et démocratiques, le progrès, l’efficacité et la solidarité, le développement que nous voulons n’est pas possible…

I.2 Regard critique au crépuscule de la 2ème alternance

Rapport de Synthèse de la Commission Sociale et Culture du Congrès de la Renaissance Démocratique (CDR)

La commission sociale et Culture sous la présidence du Professeur Boubacar DIOP s’est réunie les dimanches 27 novembre, 04 décembre, 11 décembre, 18 décembre, 25 décembre 2022 et 01 janvier 2023 en ligne, à l’effet d’examiner 05 axes programmatiques :

  • Santé
  • Education
  • Culture
  • Sport
  • Dialogue Social

Vos commissaires pour demeurer dans la dynamique des assises nationales, ont jugé nécessaire de revisiter le chapitre « VII. GOUVERNANCE SOCIALE » de la ̏charte de gouvernance démocratique̋. Il n’existe pas meilleure feuille de route, encore que ce sont des engagements qui ont été pris par chacune des parties prenantes dont font parties les organisations et entités du Congrès pour la Renaissance démocratique.

Pour chaque axe, l’évaluation est menée de façon exhaustive et inclusive en prenant compte de la réflexion des gens de l’art et de l’actualité

1 – Santé 

En vue d’une bonne évaluation du secteur de la Santé en tant que secteur essentiel de politique publique pour la Nation dans le pays, beaucoup de propositions sont faites, et sont déclinées en termes de chapitres, dont les recherches et enquêtes approfondiront davantage, afin de fournir un document de politique de santé pensé dans ses aspects sociaux et culturels.

Vos commissaires ont pu stabiliser et retenir dans la synthèse ces grandes lignes comme axes stratégiques pour le développement d’une santé publique inclusive.

  1. Rappeler l’ancrage du CRD dans les Assisses Nationales (toute élaboration se fera dans l’esprit des Assises Nationales) ;
  2. Tenir compte des Acquis endogènes et exogènes (réf. : Sénégal en marche du Président Mamadou DIA) ;
  3. Les Questions épistémologiques et philosophiques en Santé qui sous - tendent les aspects mentaux et physiques de la Santé humaine ;
  4. Le Financement de la Santé ;
  5. Le Diagnostic de la situation actuelle dans le domaine de la Santé (les endémies, épidémies et pandémies) ;
  6. L’Accès aux soins de Santé (Géographique – Financière) des populations;
  7. Les Besoins évolutifs de Santé des populations ;
  8. L’Accès universel à l’Eau potable et à l’Assainissement facteur de bien-être des populations ;
  9. Les Inégalités Sociales en Santé ;
  10. Les Prises en charge sociale des populations en Santé ;
  11. La Part et Responsabilité de l’Etat dans le Financement de la Santé ;
  12. La Médecine Traditionnelle dans la santé des populations
  13. Gestion des Risques majeurs (Nucléaire – Emission de substances nocives – Explosion) facteur de santé publique ;
  14. Promouvoir des mesures d’Hygiène et de Salubrité (Prévention en Santé)
  15. Les partenariats en santé qui privilégient la coopération sud-sud (en Pharmacie et Pharmacopée) ;
  16. L’Ethique dans la Santé qui couvre le Professionnalisme et implique l’Education et la Formation des personnels de santé;
  17. La Surveillance et l’Alerte précoce pour endiguer les faussaires et falsificateurs (médicaments - acteurs professionnels).

Sans être exhaustive, cette liste se présente comme indicateur à l’orientation que la commission estime révéler quant à la prise en charge sociale et culturelle de la santé de nos concitoyens.

Le travail au fond s’effectuera dans une large concertation avec les acteurs clefs (médecins de toute spécialité, infirmiers, sociaux médicaux, universitaires, etc.).

2- Education

Abordant le thème, à savoir l’Education dans tous ses états, et poursuivant la méthodologie empruntée pour l’étude du secteur de la Santé, il a été dressé un synopsis des enjeux principaux qui préfigurent une politique éducative nationale foncièrement sénégalaise.

Afin de satisfaire à l’esprit des Assises nationales il est préconisé le développement de l’éducation aux travers de ces déclinaisons suivantes :

  1. Réorganiser les structures de mis en œuvre de la politique gouvernementale sous l’égide d’un ministère unique chargé de l’éducation ;
  2. Refonder le système éducatif pour répondre à nos valeurs humaines, sociales et spirituelles ;
  3. Bâtir un système éducatif qui forme des citoyens suffisamment dotés d’un esprit scientifique et d’une forte imprégnation de connaissances technologiques et de savoir-faire techniques ;
  4. Un système éducatif qui répond aux besoins du développement économique et social ;
  5. Réduire de manière décisive l’inégalité des chances devant l’instruction ;
  6. Réduire les disparités importantes entre les zones rurale et zones urbaines et à l’intérieur des zones urbaines ;
  7. Mener des actions décisives pour diminuer le taux d’échecs scolaires et le chômage des diplômés ;
  8. La nécessité de revoir le contenu des enseignements et apprentissages à tous les niveaux ;
  9. La nécessité de revenir à notre histoire (cf : travaux du docteur François DIENG – Amadou Makhtar MBOW) ;
  10. Les langues endogènes, langues exogènes dans les perspectives politiques (francophonie – Commonwealth) et dans l’éducation nationale ;
  11. L’Education dans les familles ou éducation informelle ;
  12. Les grandes Réformes du système éducatif (après les deux alternances) ;
  13. Régler les problèmes de passerelles dans l’enseignement supérieure ;
  14. L’Enseignement religieux (cas des Dahra) et Arabophone dans l’Education nationale ;
  15. Evaluation nécessaire des Assises de l’Education de 2013 et 2014 ;
  16. Définir la relation entre Education et Culture ;
  17. Définir une bonne politique de l’enseignement des langues nationales ;
  18. Un ministère de l’Education nationale ouvert (pour des rencontres périodiques) aux autres secteurs de politiques publiques nationales tels la Culture, les Sports, etc. ;
  19. Rétablir la performance de l’école publiques pour y faire revenir la majorité des sénégalais comme d’antan ;
  20. Création d’une bibliothèque nationale.

Paraphrasant le président Nelson MANDELA, pour qui l’Education est l’arme la plus puissante pour transformer le monde, il apparait donc clair que le secteur doit être évalué dans ses dimensions plurielles et diversifiées.  Une Education qui explique l’histoire de l’humanité aux apprenants. Les concepts tels que le Communisme, le Socialisme, le Capitalisme, etc. Elle doit prendre en charge l’éducation à la Santé, à l’Environnement, au Développement durable, etc.

Dans ce monde ouvert et de compétition, l’Education participe à la construction d’une conscience citoyenne et permettra d’élever des patriotes imbus de leur identité d’africains, pourvus de valeurs intrinsèques ancestraux, mais suffisamment formés, et complètement en maitrise des questions et problématiques des temps présents et futurs, et, capables de relever les défis des moments.  

3 – Culture

La culture, notion polysémique est facteur déterminant de gouvernance politique consacré par la charte de gouvernance démocratique.     

La Culture comme « un ensemble d’aptitudes et d’habitudes qui s’inscrit dans le passé, le présent et le Futur » ou, encore, comme « l’ensemble des traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe outre les arts, les lettres, et les sciences, les modes de vie, les lois, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances » (au sens de l’UNESCO).

Partant de ce postulat, vos commissaires ont examiné la thématique apposée au contexte du Pays.    Il revient pour une meilleure impression de l’identité culturelle sénégalaise de par sa diversité dans la gouvernance nationale, de s’inscrire dans la perspective des Assises nationales et reprendre les engagements pour œuvrer pour que :

  • Les valeurs sociales et civiques imprègnent le corps social ;
  • Les déséquilibres entre les différentes aires géoculturelles en matière d’infrastructures et de promotion des activités culturelles soient corrigés ;
  • La création d’industries culturelles soit intensifiée ;
  • Les droits à la propriété intellectuelle et artistique soient effectivement assurés
  • Soutiens et appuis soient conséquents à la création et à la diffusion ;
  • La littérature en langue endogène et exogène soit soutenue ;
  • Les arts décoratifs et l’artisanat soient vulgarisés ;
  • Le théâtre bénéficie d’un encadrement institutionnel technique et financier et recentré sur les valeurs sénégalaises ;
  • La promotion de la culture dans sa diversité tant ethnique que géographique soit institutionnalisée ;
  • Le patrimoine matériel et immatériel puisse être sauvegardé et mis en valeur ;
  • Les chercheurs puissent être assez motivés dans les domaines de la culture ;
  • Le dialogue culturel participe au processus d’unification de la Nation ;
  • L’Académie des langues créée par le Président WADE soit revitalisée ;
  • Une bibliothèque nationale soit érigée.

Il est avéré que la Culture peut être un levier pour un développement endogène, mais comporte des tares liées aux traditions qui peuvent constituer des facteurs de blocages. Et pire, elle peut engendrer des conflits entre des groupes ethniques et au sein même de groupes ethniques, qui souvent entrainent des drames pour les populations. Il est ressorti du débat, qu’il faut également faire remarquer que des pratiques traditionnelles peuvent provoquer des souffrances chez des catégories de populations. Il faut donc envisager des politiques de bannissements et de réparations des torts à ce niveau de la vie en communauté, pour la préservation de l’intégrité de tous et de chacun sans distinction aucune.

Et de terminer sur cette relation entre Culture et Civilisation qu’a bien voulu établir le Pr Bouba DIOP, Président de la commission, qui enseigne que si la Civilisation est une concentration humaine complexe, la Culture elle, est plus dynamique, elle est plus large, plus inclusive. Elle absorbe les choses : Riposte, libératrice, éducative.

4 – Sport

Consacrée au sport de manière générale et de sa gouvernance sociale, cette thématique donc, est inscrite dans la continuité des précédentes, dans la méthode d’évaluation ainsi que de l’esprit qui y a prévalu.

Ce qui a conduit à   fixer les principes directeurs en s’inspirant comme consacré dans la charte de gouvernance démocratique des Assises Nationales, et d’étendre l’analyse en amenant les propositions dans le contexte et de l’actualité.

Ainsi pour une meilleure gouvernance du Sports au Sénégal, la commission vise ces axes d’orientations stratégiques suivants :

  • Promouvoir le Sport pour la santé ;
  • Renforcer le développement du Sport à l’école comme élément de base de la politique sportive ;
  • Favoriser le développement d’infrastructures sportives dans toutes les régions ;
  • Repréciser les règles régissant les relations entre l’Etat et les fédérations des différentes disciplines ;
  • Favoriser et vulgariser une pratique sportive nationale de compétition ;
  • Mettre en place un système ouvert institutionnel d’émulation des champions sportifs ;
  • Assurer une régulation transparente et équitable des sports ;
  • Initier un cadre de développement de la politique du Sport et études par l’Etat ;
  • Explorer le lien qui lie le Sport avec la Culture (la danse – la lutte, etc.) ;
  •  Fouiller l’histoire des sports du Pays en instruction de nos contemporains ;
  • Les perspectives sportives au Sénégal, en Afrique et dans le monde (quels sports et sportifs pour demain) ;
  • Garantir pour encourager un professionnalisme ouvert dans la pratique du sport au Sénégal ;

Ces axes ainsi déclinés permettent d’envisager, dans une dynamique open d’élaboration inclusive et participative, d’entrevoir les bonnes stratégies de développement du sport sur l’ensemble du territoire national.

Pour ce programme, la commission comptera beaucoup sur la collaboration des partenaires internes, telle que la commission de la jeunesse – des Sports et des réseaux sociaux, et toute autres bonnes volontés et personnes ressources membres du CRD, et des partenaires externes évoluant dans la sphère du sport comme l’illustre Abdou Waly KANE dont l’ouvrage porte sur l’histoire du Sport au Sénégal, et, intitulé : « Analyse de la diffusion et de la pratique des sports de 1920 à 2005 ».

Le sport facteur majeur de bien-être physique et mental, est élément d’intégration sociale massive. Il peut également contribuer au rayonnement d’une Nation comme le Sénégal dans le monde.

5- Dialogue

Vos commissaires ont orienté la réflexion vers une portée plus générale du dialogue social qui englobe des dimensions économiques et sociales telles que vues par les Assises Nationales, et, contenues dans le document des conclusions des Assises Nationales.

Ce rapport intitulé   ̏ Assises Nationales, An 50 – Bilan et perspectives de refondation ̋   a donc inspiré vos commissaires dans les débats et propositions, en se fondant sur le diagnostic très pertinent qui y est rapporté.

Le dialogue social reste encore à être vécu comme une philosophie consensuelle, ciment de l’intérêt social dans la diversité des intérêts catégoriels, dans un Sénégal prompt à se déclarer pays de dialogue.

Le constat est sans appel, malgré des soubresauts et des velléités notés dans la trajectoire politique et sociale du pays, qui ont souvent été commandé par l’actualité conflictuelle.

Le plan d’urgence de 1993 et la dévaluation du franc Cfa de 1994 ont instauré un dialogue tripartite officiel et, inspiré le champ économique et social à tenir un dialogue politique qui a abouti au code électoral consensuel, puis à l’alternance en l’an 2000.  

Et d’autres tentatives d’institutionnalisation du dialogue dans le sens du renforcement des droits des citoyens et des libertés syndicales, et la mise en place de cadres institutionnels de dialogue social et politique à travers un conseil présidentiel et d’un Comité National du dialogue social (CNDS), où les décisions sont adoptées par consensus et revêtent un caractère théoriquement obligatoire.

Poursuivant dans le même ordre d’idée, l’actualité ne se présente pas plus fameuse au vu des titres et des nouvelles rapportées par la presse nationale dans ce domaine aussi important de la vie politique, économique et sociale.

Nonobstant les décisions prises (entrée en vigueur de la charte du dialogue social le 22 novembre 2002)  et actes nouveaux posés par les autorités politiques (création du Haut conseil du Dialogue Social (HCDS) et mise en place d’un Comité du Dialogue Social, dernièrement), avec l’institutionnalisation d’une journée nationale du dialogue politique, le champ social et politique demeure en agitation permanente.

Compte tenu de cet état de fait, vos commissaires estiment nécessaire de considérer le dialogue social parmi les priorités urgentes auxquelles de vraies solutions devront être trouvées. Il y va de la restauration et de la sauvegarde de la Paix civile et sociale et politique, sans quoi, tout projet ou politique n’est que chimère.

Ainsi, la commission renvoie, au titre des recommandations, à la charte de gouvernance démocratique, et propose comme mode de prévention et de règlement des conflits et d’élaboration des politiques de développement :

  • De favoriser le dialogue social et la culture du consensus ;
  • De fusionner, rationaliser et mutualiser les structures de dialogue social ;
  • Institutionnaliser un agenda périodique (trimestriel – semestriel – annuel) du dialogue social ;
  • Instaurer un mode d’évaluation périodique du dialogue social avec des sanctions positives et négatives pour influer sur les situations du dialogue ; 
  • De définir une approche inclusive culturelle, politique et socioéconomique de concertation,                                                        ----
  • œuvrer à l’avènement de la Paix et de la concorde en Casamance, et impliquer toutes les régions du Sénégal dans la recherche de solutions.

Au vu de l’importance et de sa portée sur le commun vouloir de vie commune, la commission sociale et de la culture ne pourrait prétendre décliner la politique du Congrès pour la Renaissance Démocratique sur le dialogue social en un après midi.

Cependant elle présente ces amorces de pistes à développer, tout en insistant sur le diagnostic qui informe de l’état de la situation nationale et dénote de l’ambiance de l’environnement social et politique du Pays. Le socle de la stabilité d’un pays repose sur le fonctionnement et la crédibilité des mécanismes du dialogue social.

La réunion sur le Dialogue Social vient clôturer les travaux de réflexion, de proposition et de synthèse, dans l’élan soulevé dès la réunion de prise de contact, de l’organisation et du fonctionnement de la commission, dont l’objectif était de particulariser les domaines sociaux et de la culture à soumettre à évaluation sous forme de thème.

Ces thèmes que la commission avait entrepris de traiter, étaient repartis en cinq secteurs de développement social et culturel dont l’Education, la Santé, la Culture, les Sports et le dialogue social.

Conclusion

Cet exercice incontournable est celui que nous avions rappelé, lors du Xème anniversaire des Assises sous la Présidence du doyen Amadou Mactar MBow qui s’est tenu dans un contexte qu’il n’est pas nécessaire de rappeler mais qui a eu l’avantage  de réunir pour quelques minutes, quelques heures selon, les bénéficiaires  de la 2ème  et 3ème  alternance.

Les réflexions pour un Institut des Assises ont connu le sort que l’on sait. Le Sursaut Citoyen a pris le relais et joue un rôle important pour l’application de la charte de la Bonne Gouvernance, ses appels au nouveau régime ne semblent pas avoir d’effets

Faut-il désespérer ?

Que non pas, tant que « canari, brasero et eau sont disponibles»

En tout état de  cause, la nouvelle Assemblée et le prochain  gouvernement  devraient explorer, encourager, soutenir des brigades permanentes et multi fonctionnelles pour de meilleurs cadres de vie et surtout des espaces de solidarité, pour informer et encadrer les candidats aux migrations  internes et externes.

Pr Babacar Diop Buuba

Coordonnateur du mouvement Taxaw Temm

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