LE “GASPSOL” ce nouveau moteur économique mondial
Le monde traverse une période de turbulence rare dans son histoire.
Les logiciels de pensée sont amortis. L'inflation ronge l'espèce humaine.
Les relais de croissance sont limités. L'insécurité a atteint son apogée.
Dans un tel contexte, je pense qu’il faut agir sur 2 leviers
1- Réduire nos coûts par l’arrêt du GASPillage
2- Faire preuve de SOLidarité
Le GASPSOL
Sur le 1er point
Le gaspillage est à tous les niveaux. Les appareils électro ménagers allumés sans nécessité, les pertes hydriques, la surproduction de biens alimentaires, vestimentaires, les gaspillages festifs. Sans oublier notre surconsommation de temps vers des activités digitales peu productives et les investissements à faible impact.
Selon la Fao un tiers de la part comestible des aliments destinés à la consommation humaine serait perdue ou gaspillée soit environ 1,3 milliards de tonnes par an.
L'indice de gaspillage alimentaire du Programme des Nations unies pour l'environnement révèle que 17 % des aliments mis à la disposition des consommateurs dans les magasins, les ménages et les restaurants - sont directement jetés à la poubelle.
Ce gaspillage a un coût économique, environnemental et social. La FAO a estimé le coût direct des produits perdus ou gaspillés à 900 milliards d'euros par an et à 2340 milliards d'euros si on ajoute le coût environnemental et social.
Sur le second point
Selon le rapport sur les inégalités mondiales 2022, les 10 % les plus riches empochent 52 % de l'ensemble des revenus, tandis que la moitié la plus pauvre de la population en perçoit seulement 8,5 %.
Le gaspillage est un fléau pour l'humanité. Il est temps de le circonscrire afin de mieux réduire les inégalités. "Les gaspilleurs sont les frères des diables"
Nos propositions de solutions
1- Instaurer au niveau mondial un organisme spécialisé dans la prévention et la gestion des gaspillages vu les enjeux
2- Amélioré les systèmes de prévisions mondiales en vue de mieux appréhender les réalités attachées à l’offre et à la demande et mieux calibrer les cadences de production.
3- Réfléchir à un système mondial de recyclage technique et de réallocation des biens en surproduction vers les pays dans le besoin
4- Mettre en place un système de traçabilité, afin de mieux identifier les industries mondiales gaspilleuses. A côté de la notion d’industrie polluante, il est grand temps d'inventer celle d’industrie gaspilleuse.
5- Envisager une taxation internationale de 2% sur les gaspillages spéculatifs afin d'améliorer les conditions de vie des moins nantis en investissant par exemple dans les pertes post récoltes dans les PVD. Sur la base des chiffres connus, cela pourrait représenter des recettes fiscales nouvelles de près 50 milliards de dollars par an.
6- Développer dans les écoles des programmes pratiques d'économie familiale avec des expérimentations réelles sur le terrain
Magaye GAYE
Économiste International