Grand émetteur de CO2, accueille la conférence sur le climat
Le Qatar, champion du monde des émissions de gaz à effet de serre par habitant, pourra-t-il faire progresser la lutte contre le changement climatique lors de la 18e conférence sur le climat de l'ONU qu'il accueille du lundi 26 novembre au vendredi 7 décembre ? La question est ouverte alors que la consommation énergétique du pays explose.
Le richissime émirat, qui cherche à se donner une stature internationale, s'est engagé à assurer le succès de la conférence. Sans toutefois convaincre. "Le Qatar n'aurait pas été mon choix", regrette Raul Estrada, architecte du protocole historique de Kyoto de 1997, interrogé par l'AFP. Selon lui, le financement de la conférence par ce pays justifiait de lui en confier l'organisation, mais pas la présidence.
"On a besoin d'un leadership fort pour progresser, avancer. Je ne vois pas ce leadership, ajoute cet ex-diplomate argentin. Dans toute l'histoire des négociations climatiques, le Qatar a essayé d'empêcher l'adoption d'engagements à réduire l'utilisation des combustibles fossiles afin d'atténuer le réchauffement climatique."
LeMonde