Publié le 3 Nov 2013 - 17:00
LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Le Forum civil et l'OFNAC prêts à agir sur les comportements

 

Dans le cadre de l'accord de coopération signé avec le Programme gouvernance, paix et sécurité au Sénégal, le Forum civil a procédé, jeudi dernier, à la restitution de la situation de référence et d'élaboration du système de surveillance du plan national de lutte contre la corruption et la concussion. Il est ressorti de ces études l'urgence d'agir sur les comportements et la renforcement du dispositif institutionnel en place pour juguler le mal.

L'indice de perception de la corruption, de 1998 à 2012, place le Sénégal dans les pays les plus corrompus au monde. C'est fort de ce constat que le Forum civil a décidé d'agir d'ores et déjà pour juguler le mal qui, au jour le jour, atteint des proportions inquiétantes. Au cours d'un atelier de restitution de la situation de référence et d'élaboration du système de surveillance du plan national de lutte contre la corruption et la concussion, tenu ce week-end à Dakar, Mouhamadou Mbodj, coordonnateur de ladite organisation de la société civile, a tiré la sonnette d'alarme sur ce fléau. Dans un contexte national et sous-régional marqué par une raréfaction des ressources, les fraudeurs et les contrebandiers s'organisent de plus en plus en réseau pour atteindre leur but.

Le Sénégal a perdu plus de 387 milliards de nos francs en 2011

Selon la présidente de l'Office nationale contre la corruption (OFNAC), qui a pris part à cet atelier, ''il est aujourd'hui plus qu'urgent d'accompagner les efforts du gouvernement et du peuple sénégalais pour une meilleure transparence de la gestion des choses publiques''. Pour ce faire, l'ancienne vérificateur général Nafi Ngom Keïta appelle les différents acteurs à conjuguer leurs efforts et à s'organiser en réseau pour apporter des réponses idoines.

Elle reconnaît tout de même qu'il y a beaucoup de volonté de l'État de traquer la corruption au Sénégal. Mais, estime-t-elle, ''il est urgent de renforcer le dispositif institutionnel en place''. ''Certes, le dispositif institutionnel est important, mais il faut l'engagement de l'État, des citoyens, des Ong, des organisations de la société civile pour faire face au phénomène qui gangrène lourdement le développement économique du pays'', estime pour sa part Mouhamadou Mbodj. D'ailleurs, a souligne Mme Hann, membre du Forum civil, ''à cause de ce phénomène, le Sénégal a perdu, rien qu'en 2011, plus de 387 milliards de nos francs''.

''100 millions, c'est insuffisant pour l'OFNAC''

Face à une telle situation, Nafi Ngom Keïta pense qu'il y a aujourd'hui une urgence d'agir sur les comportements, pour sensibiliser davantage les citoyens sénégalais. La corruption affecte aujourd'hui tous ou presque les segments de la vie active. Dans l'administration sénégalaise, la sécurité des biens et des personnes, le secteur privé, etc. C'est fort de ce constat que l'ancien président de la République, Abdoulaye Wade, avait mis en place la Commission nationale de lutte contre la corruption et la concussion (CNLCC). Dès sa prise de pouvoir, le président Macky Sall l'a rebaptisée OFNAC. Mais force est de constater que jusqu'ici, cet organe tarde à être opérationnel. De plus, dénonce Mouhamadou Mbodj, ''le budget de 100 millions qui lui a été alloué est insuffisant pour lutter plus efficacement contre la corruption''.

Dans un autre registre, il estime que l'OFNAC est un organe qui doit être décentralisé dans les autres régions du pays. Aussi, plaide-t-il pour la mise en place d'un Observatoire national de la transparence et de la redevabilité.   

 

ASSANE MBAYE
 
 

 

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