Publié le 15 Nov 2022 - 22:39
MALADIES NON TRANSMISSIBLES COVID-19

97 % des décès sont dus à une comorbidité 

 

Pour mieux lutter contre le diabète, le ministre de la Santé et de l’Action sociale a appelé à une meilleure prévention. Pour la réussir, elle opte pour une bonne communication. En outre, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye a confié que 97 % des décès sont dus à une comorbidité aux maladies non transmissibles.

 

La cérémonie marquant la célébration de la Journée mondiale du diabète a été célébrée hier à Yeumbeul. Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, cette maladie est un problème majeur de santé publique qui a atteint des proportions alarmantes.

En effet, en 2021, selon la Fédération internationale du diabète que cite Marie Khémesse Ngom Ndiaye, 537 millions de personnes sont atteintes de diabète dans le monde, soit un adulte sur 10 âgé de 20 à 79 ans. D’après les projections, poursuit-elle, en 2045, 700 millions de personnes seront touchées par cette pathologie, si aucune action n’est faite.

L’Afrique est très concernée par ce fléau, car 80 % des nouveaux cas devraient survenir dans les pays en voie de développement.  Au Sénégal, a-t-elle informé, les dernières estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) faites en 2019 ont montré que 53 % de décès dus au diabète survenaient chez les moins de 70 ans et la prévalence de la glycémie à jeun élevée était à 7 %. Les données de la première enquête Steps ont fait état que 44 % de la population adulte ne connaissait pas son statut diabétique, ce qui pourrait expliquer le nombre important de malades diagnostiqués au stade de complications, selon elle. À cela s’ajoute la pandémie de Covid-19 qui a confirmé l’importance de lutter contre les maladies non transmissibles.

‘’En effet, 97 % des décès sont dus à une comorbidité aux maladies non transmissibles Covid, le diabète occupant la deuxième place avec 28 % et l’association HTA-diabète 13 %. Cette maladie représente ainsi un fardeau économique pour tous les pays du monde et constitue un frein à l’atteinte des Objectifs de développement durable. En effet, deux tiers des personnes atteintes de diabète sont en âge de travailler. Il est clair qu’une population en mauvaise santé constitue un frein au développement économique. Le diabète est une maladie induite par beaucoup d’événements liés à notre mode de vie, notamment la sédentarité, l’alimentation trop grasse, trop salée et trop sucrée, la consommation de tabac et d’alcool qui sont autant de facteurs de risque qui méritent d’être combattus", a dit la ministre.

Pour elle, ce 14 novembre consacré à la Journée mondiale de lutte contre le diabète, est une occasion pour accentuer les efforts de sensibilisation et insister sur l’importance de la coordination et de la concertation entre les acteurs pour faire face au diabète en tant que menace grave pour la santé mondiale.

Cette année, poursuit-elle, marque la deuxième année de la campagne mondiale 2021-2023 qui a pour thème "L’accès aux soins de diabète" et met en exergue l’importance de la disponibilité et de l’utilisation des services de santé pour le diabète pour tous. Mais le meilleur moyen de lutter contre le diabète, à ses yeux, reste la prévention par le dépistage précoce des malades, mais aussi de renforcer l’acceptabilité de la maladie et du traitement. Ceci implique, selon elle, un effort de formation des professionnels de santé, d’information et de sensibilisation des personnes qui peuvent être à risque, de partage de connaissances à une échelle bien plus grande.

 "À cet effet, j’ai engagé les services de mon département à mettre en œuvre des stratégies qui vont contribuer à améliorer la qualité de vie des patients diabétiques. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de déconcentration et de décentralisation de la prise en charge du diabète, le ministère de la Santé et de l’Action sociale est en train de renforcer les mesures de dépistage, de détection et de prise en charge précoces de cette maladie, surtout à travers l’intégration de cette prise en charge dans les soins de santé primaires telle que décrite dans la stratégie Paquet de prise en charge des maladies non transmissibles développée par l’Organisation mondiale de la santé", a indiqué le Dr Khémesse.

Et d’ajouter : "Ainsi, les documents de normes et protocoles de prise en charge du diabète et de l’hypertension artérielle sont élaborés avec des algorithmes pour une prise en charge harmonisée à tous les échelons de la pyramide sanitaire. De plus, onze cliniques de traitement du diabète et de l’hypertension artérielle sont installées dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Ziguinchor, Matam et Kaolack. Cette stratégie de déconcentration de la prise en charge est en cours d’extension dans les régions de Tambacounda et de Kolda, grâce au partenariat avec la Fédération mondiale du diabète."

‘’La subvention de l’insuline est passée de 300 à 500 millions F CFA depuis 2021’’

En outre, s'agissant du traitement, la subvention de l’insuline, selon le ministre, est passée de 300 millions à 500 millions F CFA depuis l’année de 2021. Les antidiabétiques oraux sont aussi disponibles dans les structures de premier recours, à savoir les postes et centres de santé.

"La communication étant primordiale, des avancées considérables ont été réalisées. Cette communication devra s’intensifier à travers tous les canaux. Mais j’aimerais relever le programme Mdiabète qui, à l’heure de la digitalisation, permet de toucher un grand nombre de malades, leurs familles et les professionnels de santé. Les actions de l’État conjuguées à celle des partenaires techniques et financiers ainsi que des associations comme l’Association sénégalaise de soutien et d’assistance aux diabétiques ont permis à notre pays de réaliser des avancées remarquables qui doivent être consolidées’’, a conclu la ministre de la Santé et de l’Action sociale.

CHEIKH THIAM

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