Un sursis pour former un gouvernement d'union nationale
La Cédéao, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, accorde dix jours supplémentaires aux politiques maliens pour former un gouvernement. Ce devait être fait avant le 31 juillet selon les premières consignes de la Cédéao, mais le président de la transition, Dioncounda Traoré, rentré au Mali la semaine dernière a repris la main, écartant le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, et menant lui-même les entretiens avec les différents partenaires politiques.
Dans le cadre des consultations, le président Dioncounda Traoré a successivement reçu les délégués du front anti-putsch, les pros, les centristes et les indépendants. Au total, les quatre principaux regroupements qui animent aujourd’hui la vie politique locale.
À voir de près la photo des rencontres, tous semblent désormais admettre l’autorité du président de la transition, alors qu’il y a encore une semaine certains la contestaient. « Le président Traoré fait preuve de beaucoup d’humilité, et pour sauver le Mali, nous faisons des concessions », admet l'un de ses ex-farouches adversaires. Maintenant, il faut encore quelques jours pour voir nettement se dessiner le visage des membres de la nouvelle équipe. La clé de répartition des postes ministériels, d’après nos informations, ne tiendra pas forcément compte du poids de chaque parti politique.
Mais l’objectif de Dioncounda Traoré est de former un véritable gouvernement d’union nationale, pour faire face aux défis de l’heure. Autre question, l’actuel Premier ministre conservera-t-il son poste ? Il y a les « pour », il y a les « contre ». Mais dans tous les cas, le Premier ministre du prochain gouvernement sera dépouillé d’une importante partie de ses prérogatives.
Rfi