Publié le 26 Jan 2024 - 18:56
MALI

La junte met fin aux Accords d’Alger

 

Dans une déclaration diffusée à la télévision nationale jeudi soir, le gouvernement malien a annoncé la fin immédiate de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger et signé en 2015.

 

Cette décision survient après la reprise des hostilités entre les signataires de l’accord, notamment l’armée malienne et les rebelles du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD). Les autorités de transition ont critiqué certains groupes signataires de l’accord pour être devenus des acteurs terroristes, poursuivis par la justice malienne après avoir commis et revendiqué des actes terroristes.

Le gouvernement malien a également souligné l’échec de la médiation internationale à faire respecter les obligations des groupes armés signataires. L’Algérie, qui avait joué un rôle clé dans la signature de l’accord de paix de 2015 entre le gouvernement malien et les groupes armés majoritairement touaregs, n’a pas réussi à maintenir la paix. Après huit mois de calme, les affrontements ont repris entre les belligérants de la crise sécuritaire de 2012, coïncidant avec le début du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) en août 2023, qui s’est achevé le 31 décembre dernier.

Les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) avaient déjà accusé les autorités de transition d’abandonner l’accord, qui prévoyait l’intégration des ex-rebelles dans les forces de défense maliennes et une plus grande autonomie pour les régions du pays.

Le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré que l’accord était devenu inapplicable et a annoncé sa fin immédiate. Il a également dénoncé les actes d’hostilité et l’instrumentalisation de l’accord par les autorités algériennes.

En réponse à cette annonce, un responsable de la CMA a déclaré qu’ils avaient laissé aux autorités le soin de déclarer l’accord caduc. Selon lui, cette réaction des autorités de transition au Mali était prévisible après le départ de Barkhane et de la Minusma, remplacées par Wagner.

 

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