Publié le 12 Sep 2024 - 21:39
MARCHÉ CENTRAL DE THIÈS - RARETÉ ET CHERTÉ DES LÉGUMES

Le panier de la ménagère se vide

 

À Thiès, les ménagères et même les revendeurs vivent un calvaire à cause de cette situation qui se répète chaque saison des pluies. Le panier de la ménagère ne pèse plus lourd. La cherté des légumes, conséquence de leur rareté, est passée par là. Une situation jugée difficile par beaucoup de femmes rencontrées au marché de Thiès.

 

Aissatou vient de dépenser 15 000 F CFA sans avoir tout ce dont elle avait besoin. Naguère, avec un tel montant, le panier d'Aissatou était à moitié rempli. ‘’Le marché est très dur en ce moment. C’est vraiment difficile pour tout le monde. Les légumes, le poisson, tout a flambé, alors que les dépenses quotidiennes de 5 000 F CFA sont toujours monnaie courante dans beaucoup de ménages. C’est pourquoi les femmes traînent durant des heures dans les marchés à marchander, en vain. C’est vraiment difficile’’, se désole la dame.

En cette période d’hivernage, les légumes se font rares, ce qui entraîne une hausse exorbitante des prix. Les consommateurs sont obligés de débourser plus pour s’en procurer. Les légumes occupent une place essentielle dans la cuisine sénégalaise, ce qui fait qu’aucune ménagère ne peut se priver de ces condiments. Un tour au marché central de Thiès nous a permis de faire le constat.

Sur cette partie destinée aux vendeurs de légumes, on aperçoit sur les étals des carottes, des choux, des oignons bien exposés. Les clientes font le tour pour acheter. Bintou Sarr, la quarantaine, confie : ‘’Les prix sont très élevés, mais on ne peut pas préparer le riz sans légumes. Ce serait vraiment bizarre. Je suis dans une grande famille et je dépense beaucoup d’argent.’’

Elle poursuit : ‘’J’achète le kilo de carottes à 2 500 F. C’est vraiment dur avec cette situation économique très tendue.’’

Même si elle reconnaît que c’est très difficile, Marième Ndiaye, restauratrice, dit gérer la situation. Ce n’est pas la première fois que les prix connaissent une hausse. ‘’On a l’habitude, parce qu’à chaque hivernage, on vit la même situation’’, souligne-t-elle. Et selon elle, ‘’les gens ne peuvent pas rester sans manger’’. Elle leur conseille d’acheter le minimum nécessaire. ‘’Le manioc, qui coûtait 500 F CFA le kilo, est maintenant vendu à 800 F CFA. Pour ce qui est de la carotte, le prix a doublé’’, renseigne une vendeuse de légumes. ‘’Ceux qui achètent pensent que nous sommes responsables de la hausse, alors qu’on n’y est pour rien’’, se désole-t-elle.

Le marché bien approvisionné en légumes, mais cher

Au marché de Thiès, on trouve toute sorte de légumes, avec différentes variétés, parfois étalées sur une table ou même au sol. Trouvée devant son étal garni de différentes sortes de légumes comme le chou, la patate, la tomate et la carotte, cette vendeuse se plaint de la cherté des légumes. ‘’Cette année, les légumes sont trop chers comparés à l'année dernière’’.

Malgré l’approvisionnement correct du marché, cela n’impacte pas positivement le panier de la ménagère. Des femmes interrogées déplorent une légère hausse des prix de certains légumes en cette période de Gamou coïncidant avec l'hivernage. ‘’Les vendeurs ont augmenté les prix ; ils profitent de cette période. Ce qui est prévisible, mais nous prions d’avoir les moyens pour pouvoir satisfaire nos besoins. Car les prix ne cessent de grimper’’, constate une femme au foyer.

Aïda d’ajouter : ‘’On est trop fatiguées, en tant que femmes. Nous perdons tout notre argent une fois au marché, car les légumes sont chers. Certes, le marché est bien approvisionné, mais les vendeurs profitent de cette occasion pour renchérir.’’

NDEYE DIALLO (THIÈS)

Section: 
NGOR DIENG, PSYCHOLOGUE CONSEILLER : “Notre société est plus dans le jugement, la stigmatisation, la marginalisation, l’isolement...”
UN MILLIER DE BÊTES VOLÉ EN UN AN, CHERTÉ ALIMENT BÉTAIL, TENSIONS ÉLEVEURS-AGRICULTEURS... : Ces doléances qui attendent Bassirou Diomaye Faye à Kaolack
GRÈVE GÉNÉRALE DE 48 HEURES, BAISSE DES SALAIRES ANNONCÉE… : L'ordonnance prescrite par le Sames à l’État du Sénégal
CONDAMNÉS EN PREMIÈRE INSTANCE POUR ESCROQUERIE : Un douanier et son ex-épouse jugés en appel
DIFFAMATION : Madiambal Diagne conteste sa condamnation, face à l’absence de Téliko
Saint-Louis SNR
Espérance de vie au Sénégal
PRÉVALENCE DU VIH/SIDA CHEZ LES JEUNES ET ADOLESCENTS : L’inquiétude des autorités sénégalaises, malgré les efforts
AVEC 4 ONCOPÉDIATRES AU SÉNÉGAL : Ces difficultés du Sénégal pour lutter contre le cancer de l’enfant
RAPPEL À DIEU DE SERIGNE MOUSTAPHA SALIOU : Le fils du 5e khalife de Bamba était âgé de 82 ans
LINGUÈRE : CHANGEMENT DE STATUT : Le ranch de Dolly va devenir une Agence de développement de l’élevage
VOL DE 4 TÉLÉPHONES PORTABLES DE VALEUR : Comment l’un des deux suspects a été trahi par sa photo
GESTION DES ÉLECTIONS - STAR : Un système de vote innovant créé au Sénégal
MARIAGE AU SÉNÉGAL : 10,7 % des femmes âgées de 20 à 49 ans ont été mariées avant l’âge de 15 ans
Vice-président de l’AAEA
Radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm
KAOLACK : FAUTE DE QUITTANCE DOUANIÈRE : La majorité des vélo-taxis  non encore immatriculée
UNE BAGARRE RANGÉE QUI TOURNE AU DRAME : Fady Badji le principal accusé risque 10 ans de réclusion criminelle
NOUVEAUX INCIDENTS À L'UNIVERSITÉ IBA DER THIAM DE THIÈS : Les cours suspendus
SAINT-LOUIS : SEMAINE DE LA SANTÉ MÈRE-ENFANT : Les acteurs  s’engagent à hisser les indicateurs