Publié le 5 Sep 2012 - 15:52
Me MASSOKHNA KANE

“Pas question d’une nouvelle hausse sur le prix de l’électricité“

 

 

La Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE) a rencontré hier les associations consuméristes. Au menu des discussions, les nombreuses difficultés que traverse la SENELEC et une nouvelle forme de partenariat entre la Commission et les consommateurs. Mais selon ces derniers, il n’est pas question d’aller vers une augmentation du prix de l’électricité.

 

Les consommateurs sont contre toute idée d’une nouvelle augmentation du prix de l’électricité. Selon le président de SOS consommateurs, Me Massokhna Kane, cette idée est mal venue au moment où “l’électricité coûte trop cher“ au Sénégal. “Non seulement la qualité n’y est pas, la suffisance n’y est pas, mais elle coûte trop cher. Les Sénégalais n’en peuvent plus et nous sommes contre une nouvelle hausse des prix“, met en garde l’avocat consumériste. Pour lui, le Fonds monétaire international (FMI) n’a jamais demandé au Sénégal d’augmenter le prix de l’électricité, ni de supprimer les subventions. “Il y avait beaucoup de mécanismes mis en jeu ces années précédentes pour augmenter l’électricité alors que ce n’était pas raisonnable. La situation des coûts du pétrole ne justifie pas cette augmentation“, déplore Me Kane.

 

La SENELEC est devenue un monstre...''

Les causes de ces augmentations, notées entre 2009 et 2011, sont, selon l’avocat, ces charges “injustifiées“ de la Société nationale d’électricité (SENELEC) qui sont toujours répercutées sur les consommateurs. Pour trouver une solution durable aux problèmes que rencontre le secteur, il préconise la dislocation de la SENELEC en plusieurs entités comme cela a été fait avec le secteur de l’eau. “La SENELEC est devenue un monstre qu’on ne peut plus gérer et qu’il faut éclater. Il faut la diviser en plusieurs sociétés, avec une société pour la production et le transport et une société pour la commercialisation. Cela va faire en sorte que les coûts soient moindres et on va permettre à des privées de produire de l’électricité et de la vendre à la société nationale“, recommande Me Kane. Comme autres solutions, il appelle à la recherche d’autres sources d’approvisionnements et d’autres sources d’énergies pour alléger la production de la SENELEC.

 

80 milliards de subvention pour soulager les consommateurs

Du côté de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), l’augmentation du prix de l’électricité n’est pas encore à l’ordre du jour. Selon la présidente Maïmouna Ndoye Seck, le tarif de l’électricité est toujours subventionné par le gouvernement à hauteur de 40%. “En 2012, le gouvernement a déjà compensé 55 milliards de francs Cfa pour les 2 premiers trimestres. Pour le troisième trimestre, il va encore débloquer 25 milliards de francs Cfa pour alléger les factures“, explique Mme Seck.

 

Pour situer les responsabilités entre les complaintes des consommateurs et la SENELEC, la CRSE va mener une enquête pour voir les systèmes de comptage, l’organisation et la gestion du dépannage des clients. “Nous avons constaté que la communication avec les associations de consommateurs laisse à désirer. Mais, depuis la mise en place de la Commission, les réclamations se sont limitées à 10 par année“, ajoute Mme Seck.

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

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