Mes vœux de l’an 2013 à tous !
Nous voici arrivés au terme de l’année 2012. Année marquée par la défaite mémorable et cuisante d’Abdoulaye Wade. Un vœu que nous avions ardemment souhaité et pour lequel nous avions aussi investi toutes nos forces, et que Dieu a bien voulu exaucer. Mais ce vœu atteint, n’est pas une fin en soi. Il marque une étape décisive pour un nouveau départ qui doit divorcer totalement avec le passé récent. Ce nouveau départ, consiste pour tous les patriotes de notre pays, en une rupture nette et sans ambages, qui appelle du nouveau régime, une gouvernance dorénavant, qualitative et dans les règles de l’art de la gestion des affaires publiques.
Ainsi, au-delà des immenses espoirs qui sont portés sur ce changement de régime tant souhaité, les populations sénégalaises en majorité, ont hâte de voir poser des actes concrets de rupture, qui fondent et marquent l’option irréversible du gouvernement, à rompre avec la méthode Abdoulaye Wade. Si on peut saluer effectivement, les mesures courageuses, prises par le Gouvernement pour traquer sans exception tous les auteurs des biens mal acquis, en vue de leur récupération jusqu’au dernier centime, il n’en est pas encore de même pour la réduction significative du train de vie de l’Etat et aussi, de certaines dépenses inopportunes, propres à satisfaire une clientèle politique vorace ou des amis.
Et l’attribution gracieuse des voitures aux députés, les nombreux cumuls de fonctions qui réduisent les possibilités de l’emploi, comme les salaires et autres avantages faramineux, sans aucun rapport avec notre situation économique et financière du moment, à certains directeurs, agents de l’Etat et autres, sont contradictoires, par rapport à l’objectif visé et annoncé aux Sénégalais. Ce qui n’empêche pas ces derniers à voler en plus, en s’octroyant indûment toutes sortes d’avantages, comme le montrent les différents rapports des organismes de contrôle tels que l’IGE, la Cour des Comptes, etc… Il s’y ajoute la création des emplois fictifs et autres fraudes et tricheries, au détriment du Trésor public, donc du contribuable. Il est absolument nécessaire voire indispensable, de mettre un terme à tout cela, par des mesures correctives idoines, le plus tôt possible, pour freiner cette hémorragie qui gangrène l’Etat, afin de pouvoir répondre aux nombreuses et multiples attentes des populations, fatiguées d’attendre encore, avant de voir le bout du tunnel, en fin de compte.
J’appelle de tous mes vœux pour que cette seconde alternance, soit effectivement la bonne, qui marque la fin de l’impunité inacceptable dans notre pays. Impunité, qui était accordée aux pilleurs de tout bord et en tout genre de notre économie ; aux auteurs de scandales financiers extravagants, les plus extraordinaires et de la corruption de haut vol, que nous avons connue sous l’œil bienveillant de Me Wade, qui avait fermé les yeux sur tout cela. Également, en lieu et place des dépenses de prestige et des privilèges tous azimuts, l’Etat doit accorder la priorité, à la baisse des prix dans tous les domaines d’activités économiques et sociales où cela est possible, et de peser fortement, sur tout ce qui est susceptible d’engendrer une cherté de la vie, qui est déjà insoutenable pour les Sénégalais de modestes conditions.
L’emploi, notamment celui des jeunes, doit figurer en bonne place dans l’ordre des priorités d’une gouvernance vertueuse, efficace et efficiente, comme cela a été promis. Les économies réalisées dans le cadre du redressement et de la gestion judicieuse, rationnelle et vertueuse des affaires publiques et des biens mal acquis, doivent être réinvesties pour le bien-être des populations en difficultés pour les soulager et non en faveur d’une minorité de privilégiés et de nantis. Une telle ère, doit être révolue et enterrée à jamais dans notre pays, en même temps que le départ de Me Wade, le maître œuvre ! Pour ce faire, tous ces délinquants économiques du régime sortant, doivent être débusqués et châtiés sévèrement et de façon exemplaire pour prévenir éventuellement, d’autres individus, à ne pas emprunter cette voie.
Mes vœux les plus ardents, et sans doute ceux de beaucoup de mes concitoyens épris de paix et de justice sociale, c’est de voir la date du 25 mars 2012, effacer définitivement l’expérience désastreuse, issue de l’alternance du 19 mars 2000. Ainsi, l’obligation de rendre compte à terme pour tout gestionnaire de deniers publics et ceux à qui des responsabilités ont été confiées, doit être à l’avenir, une règle immuable dans la République du Sénégal.
Je saisis cette occasion pour souhaiter au peuple sénégalais, au sein duquel mes chers amis et leurs familles respectives, mes vœux les meilleurs, de bonne et heureuse année 2013. Je souhaite aussi particulièrement, à notre jeunesse meurtrie, qui est confrontée à des difficultés de tous ordres, dont celle de l’emploi, est le plus préoccupant, pour qu’il trouve en cette année 2013, la clé de sortie de cette crise, dans laquelle, notre peuple demeure encore plongé. J’associe également à ces vœux, les médias de notre pays pour leur rôle important d’alerte et de sentinelle, qu’ils assument, certes à des degrés différents les uns par rapport aux autres. Je prie Allah Le Tout Puissant, pour qu’il répande sa grâce sur le peuple sénégalais tout entier uni dans sa diversité ; qu’il ramène la paix en Casamance et nous couvre de paix, de bonheur, de prospérité et de bonne santé. Amine !
DEWENATI
MANDIAYE GAYE