Le secteur privé outillé de moyens techniques
Un atelier de trois jours s’est ouvert hier, à Dakar pour le secteur privé, dans le cadre de la mise en œuvre de la zone de libre-échange. Les acteurs seront outillés de moyens techniques.
Considéré comme le fer de lance de la phase opérationnelle de la Stratégie nationale de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), le secteur privé sénégalais est appelé à être formé sur les outils de sa mise en œuvre, afin de lui faciliter l'appropriation de cet accord. Ainsi, au-delà de les imprégner à travers des actions de sensibilisation, il s'agit de les amener à intégrer l'utilisation des instruments de mise en œuvre de la ZLECAF, essentiels, pour leur permettre, non seulement, de saisir les opportunités qu'offre ce vaste espace de libre-échange. Mais également, leur fournir les moyens techniques, afin d'alerter contre les menaces et obstacles qui peuvent survenir au courant de cette phase opérationnelle. Dans ce sens, un atelier de trois jours est ouvert hier à Dakar.
La ministre du Commerce et des PME, Aminata Assome Diatta constate que le moment est venu d’inviter le secteur privé, certes mobilisé tout le long du processus de négociations, à porter le flambeau pour éclairer le nouveau chemin d'une Afrique qui aspire à promouvoir un développement endogène par un renforcement des chaînes de valeur sur le continent. Ainsi, selon la ministre, c’est à travers la réalisation des objectifs de la Zlecaf que la pleine mesure de l’efficacité des initiatives nationales portant sur les domaines cruciaux du renforcement de la production et du développement des exportations pourra être faite.
Tout au long du processus de négociations, dit-elle, plusieurs rencontres de sensibilisation et d’information ont été organisées avec les parties prenantes, ainsi que des consultations sectorielles sur les règles d’origine et les services. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’organisation de cet atelier de formation qui figure parmi les activités prioritaires du programme d’appui de la commission économique pour l'Afrique (CEA) à la mise en œuvre de l’axe 4 de la Stratégie nationale ZLECAF relative au renforcement des capacités institutionnelles.
Aminata Assome Diatta est sûre que cela correspond aux attentes les plus impératives des entreprises sénégalaises, dans ce contexte particulier. ''Je suis persuadée que votre participation active à ces sessions de formation devra permettre aux présentateurs de mieux vous aider à accroître votre niveau de compréhension de ces instruments. Cette session constituera un point de départ pour une dynamique continue de renforcement des capacités du secteur privé'', souligne la ministre.
A sa suite, le représentant de la commission économique pour l'Afrique (CEA) Souleymane Abdallah, après s’être réjoui de la tenue de l’atelier, a déclaré que ''la Zlecaf est une affaire du secteur privé’’. De ce fait, dit-il : ‘’Il faut outiller les participants du secteur pour qu’ils soient au courant des tenants et aboutissants, les doter d'armes pour qu’ils soient compétitifs à armes égales’’. Ainsi, il reste persuadé que cet atelier permettra de doter les acteurs d'instruments très importants pour l'engagement du Sénégal sur ce marché dont il est clairement établi que le tissu industriel du pays pourra bénéficier.
Ce qui lui fait dire '' qu'il est important, que l'on commence dès à présent à réfléchir sur les voies et moyens d’articuler la participation du Sénégal dans l'animation de ce marché''.
''La CEA va continuer d'appuyer les efforts du Sénégal''
Ainsi, la ministre du Commerce et des PME est d’avis que les recommandations issues de cet atelier contribueront de manière significative à l’amélioration et à la réorientation stratégique des travaux déjà initiés. ''Votre interactivité est essentielle pour l’atteinte des résultats escomptés et est attendue de façon plus spécifique'', dit-elle. Aminata Assome Diatta rassure que son département assumera sa responsabilité à renforcer davantage les relations de partenariat et continuer à apporter toute son assistance, en vue de faciliter l’accès aux marchés par tous les mécanismes idoines.
Le représentant de la commission économique pour l'Afrique (CEA), Souleymane Abdallah, de renchérir que la commission va continuer à appuyer les efforts du Sénégal partout où il pourra faire la différence, dans le cadre de l'établissement des études sectorielles, de la formation pour s'assurer que les résultats attendus soient atteints. Par ailleurs, il renseigne ''qu'un processus complexe a été mené'', dans la mise en place de la zone, mais, la phase importante de la mise en œuvre est en train d'être menée.
A son avis, au-delà de l'agenda intégrateur, il y a un potentiel économique énorme d'un marché de PIB de 2,5 milliards de dollars à 3000 milliards de dollars américains qui permettra aux marchés africains de commercer entre eux et de se préparer au marché international et d'être compétitifs. La zone augure des prémices et des approches novatrices, qui permettent de créer des emplois.
Aida Diène