Adama Thiaw Ndir reconquiert le titre
Amadou Ndiaye, vainqueur de l’édition 2017 de la traversée Dakar - Gorée, a perdu hier son trophée devant Adama Thiaw Ndir, un habitué de la compétition.
Adama Thiaw Ndir, sociétaire de l’Association sportive des forces armées (Asfa), a reconquis le titre de champion de la traversée Dakar - Gorée (5,2 km). Le soldat, vainqueur des éditions 2015 et 2016, n’a pas eu de peine à s’imposer devant son challenger Amadou Ndiaye. Il a réalisé un temps de 1 h 15 mn et 27 s pour battre le champion en titre, qui a franchi la ligne d’arrivée après 1 h 20 mn et 35 s de nage. Ce dernier avait créé la sensation, l’année dernière, en surprenant le nageur du club militaire au sprint final.
Mais les données ont changé lors de cette 31e édition. Thiaw Ndir n’a laissé aucune chance au binational (franco-sénégalais). Il a étalé son talent dans les 500 derniers mètres pour battre le sociétaire de Mont-Rouge (Paris, France) et ses autres poursuivants. Les avances de 5 minutes sur Amadou Ndiaye et 13 minutes sur le troisième, Ousseynou Diop (1 h 28 mn 12 s) témoignent de l’hégémonie de ce soldat dans la plus grande compétition organisée par la Fédération sénégalaise de natation et de sauvetage (Fsns).
Il y a tout de même un changement par rapport au podium de l’année dernière. Ousseynou Diop, pensionnaire du club de la Langue de Barbarie Connexion (Saint-Louis), a éjecté François Malack de la 3e place.
Du coté des dames, les sœurs Diagne, Ndèye Tabara (1 h 41 mn 13 s) et Fatou Bintou (1 h 53 mn 45 s), se sont illustrées. Les sociétaires d’Atlantique olympique club ont pris respectivement les 1re et 3e places. Yaye Diadou Diagne (1 h 20 mn 35 s) a terminé 2e.
La Fédération sénégalaise de natation et de sauvetage (Fsns) a remis un trophée symbolique à El Hadj Salif Ndiaye, le nageur le plus ancien de la compétition. Le doyen, né en 1949, a devancé des centaines de jeunes dans la course de 4,5 km réservée aux amateurs (nageurs non affiliés à un club).
REACTIONS MOHAMED DIOP, PRESIDENT DE LA FSNS ‘’Le fair-play et la sportivité ont prévalu’’ ‘’L’organisation de la 31e édition a été satisfaisante, même s’il y a eu quelques difficultés. Le courant a posé beaucoup de problèmes à des participants, surtout ceux qui ne sont pas très aguerris. On a eu une forte mobilisation, avec plus de 700 participants. L’important, c’est que le fair-play et la sportivité ont prévalu. C’est vrai qu’il n’y a pas eu beaucoup de changements dans les classements de l’année dernière, mais on a noté que Saint-Louis a retrouvé le podium. C’est une bonne chose. Il y a de l’avenir à Saint-Louis parce qu’il y a une nouvelle piscine olympique à l’Université Gaston Berger. Je pense qu’on devrait avoir de meilleurs résultats dans cette ville’’. ADAMA THIAW NDIR, VAINQUEUR CHEZ LES HOMMES ‘’J’ai atteint mon objectif’’ ‘’Mon objectif, c’était de reconquérir le titre que j’avais perdu en 2017. Je l’ai réussi. Donc, je dis Dieu merci. Ce n’était pas évident certes, mais j’ai tout fait pour reconquérir mon statut de champion. Je me suis bien entrainé pour atteindre mon objectif. La course de cette année a été beaucoup plus facile que celle de l’année dernière. J’avais perdu la première place, mais c’est la loi du sport.’’ AMADOU NDIAYE, VICE-CHAMPION ‘’Je vais me rattraper aux Jo de la jeunesse’’ ‘’J’ai été surpris, à l’arrivée, parce je croyais avoir terminé à la première place. C’était difficile parce que je ne pouvais plus voir mon challenger. Mon but, c’était de suivre mon adversaire, s’accrocher à lui. Ce n’est pas grave. La traversée Dakar - Gorée n’a pas marché, mais je vais me rattraper aux Jeux olympiques de la jeunesse prévus du 2 au 23 octobre 2018 en Argentine. C’est l’objectif du moment.’’ NDEYE TABARA DIAGNE, VAINQUEURE EN DAMES ‘’Je ne suis pas satisfaite’’ ‘’Je ne suis pas satisfaite. Je voulais améliorer mon classement de l’année dernière au classement général (dames et hommes confondus, Ndlr). Mais malheureusement ça ne pouvait pas avoir lieu. La fédération a fait une distinction entre les hommes et les femmes. Mon objectif, c’était de me classer au moins dixième.’’ |
OUMAR BAYO BA