Les pannes répétitives des bateaux de COSAMA
On a toujours voulu, pour nous jeter du discrédit et tenter de nous museler, nous traiter de menteurs du peuple et de l'autorité en charge de la gestion du pays.
Aujourd'hui, personnellement, je me sens honoré par ces messieurs et je tiens à leur dire que ce travail que nous faisons est l'un des plus nobles et il ne faut surtout pas le confondre avec « mentir et voler » qui, comme le disait le président Sékou Touré, sont deux frères jumeaux nuisibles pour un pays.
Notre devoir, c'est essayer de sauver le Sénégal et sa population contre ces dangers qui ne sont pas la main de Dieu, mais des mains très expertes dans les pires des magouilles. Ces messieurs, auteurs de toute cette situation indescriptible, ne sont aucunement dérangés et n’ont pas le moindre petit pincement de cœur, très bien conscient du travail ignoble qu'ils font subir à tout un peuple, allant même jusqu'à exposer la vie de ceux qui voyagent par ces bateaux, dont l’état actuel laisse à désirer.
Attention ! Comment peut-on embarquer des passagers dans un Diambone qui ne sort même pas d’une panne ? Ce bateau a débarqué ses passagers, ce bateau tombe en panne à Ziguinchor, avec ce qui nous était arrivé avec le Joola, pour une mesure de sécurité, il devait rentrer, même s'il est dépanné sur place, à vide, direction le bassin. Il sert à quoi l’ANAM qui devrait être là pour la sécurité maritime et celle des gens de mer ? Par deçà, je vois ce que nous ne souhaitons pas.
Les signes sont là qui nous ont conduits à cette catastrophe du Joola. Nous ne sommes pas là que pour dénoncer, mais plutôt jouer notre rôle, celui de sonner l'alerte, pour éviter à cette population qui est abusé par des bandits, "on ne peut qu'utiliser ce mot pour définir des personnes qui font ce genre de travail combien ignoble".
Toutes nos alertes pour dénoncer ces messieurs n'ont pas attendues assez longtemps pour que les résultats apparaissent d'eux-mêmes. J'avais dit que les bateaux sœurs jumelles n'allaient pas avoir une durée de vie, à peine deux ans après leurs arrivées, ils sont tombés en panne. Après une réparation en Espagne, même pas deux ans encore, le voilà aujourd'hui en panne à Ziguinchor. Ce qui confirme tout ce qui est dit dans cette fameuse histoire de réparation en Espagne, qui n'est rien d'autre qu'une autre très très grosse magouille. Ce qui explique qu'il n'a pas reçu de pièces neuves, mais plutôt des pièces de seconde main. Une réparation qui tourne autour de presque l’ordre de quatre milliards et plus.
Les responsabilités sont partagées : ANAM qui nous a amené ces bateaux, de la vraie pacotille pour des bateaux tout neuf (d’ailleurs nous demandons à l’ANAM de nous communiquer les noms des techniciens ou le nom du technicien qui a assisté aux travaux de ces navires), venons-en à COSAMA, avec cette équipe actuelle pour une très mauvaise gestion, et un professionnalisme qui laisse à désirer. C’est très important à signaler. Le ALINE SITOE leurs a été laissé dans un bon état, des plus parfait par des mains très expertes, j'ose le nommer, le commandant Seydou Diallo. S'il était toujours là, on n’allait jamais vivre cette situation qui risque d'être très désastreuse.
C'est dommage pour cette situation désagréable, qui n'est pas négligeable. Attention à Son Excellence Monsieur Macky Sall, c'est très important. Ces messieurs sont capables de tout et c'est une équipe bien constituée et très soudée : COSAMA /ANAM/Chambre de commerce, avec la participation de certains responsables, bien tapies dans l'ombre dans cette région, et qui jouent un rôle très important et très sale dans cette histoire. Tout cela, rien que pour de l'argent. C'est vraiment triste et désolant. Là, je vois une catastrophe similaire à celle du bateau le Joola qui se profile à l’horizon. Des signes commencent à faire surface.
Avec ce qui risque de se produire, les mêmes séquelles qui sont toujours dans la mémoire de ce peuple qui ne connaît personne des responsables. La première personne qui portera le chapeau, c'est l'Autorité suprême de ce pays. Ce ne sont pas des choses à laisser traîner c’est des sanctions qui doivent automatiquement tomber, des punitions à la hauteur des fautes très graves. C'est non seulement beaucoup de milliards consommés mis à la poubelle, mais aussi la mise en danger de plusieurs vies. Il y’a urgence et il faut agir vite avant qu’il ne soit trop tard. Où donc est le collectif de coordination des familles des victimes du Joola ?
MONSIEUR ALASSANE BA,
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES DÉFENSEURS DE LA MER
GESTIONNAIRE DU PORT DE ZIGUINCHOR