Publié le 13 Jun 2013 - 15:19
NOUVEAU CODE DE LA PRESSE

Le projet voté avant fin 2013

 

Le Sénégal pourra disposer bientôt de son nouveau code de la presse. L’adoption de ce texte pourra même être faite d’ici la fin de l’année 2013, a promis hier le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté.

Attendu avec impatience par les professionnels des médias, le vote du nouveau code de la presse pourrait intervenir avant fin 2013. L’assurance a été donnée par le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, Moustapha Diakhaté hier, à l’occasion d’une rencontre entre élus et professionnels de la presse. Cette rencontre, initiée par le groupe parlementaire majoritaire, visait à permettre aux députés de comprendre les tenants et les aboutissants de ce nouveau code avant l'examen puis l'adoption du texte.

''Il y a deux défis que nous devons relever ensemble : doter le Sénégal d’une puissante loi de la presse, pour sécuriser la presse sans pour autant être répressif. Nous n’avons pas besoin d’agir contre mais d’agir pour. Mais aussi avoir une survie économique pour assurer le financement durable des entreprises de presse. Voilà tout ce qui nous préoccupe et nous allons tout faire pour qu’avant la fin de l’année, ce projet de loi puisse être voté'', a rassuré Moustapha Diakhaté. En outre, le président du groupe parlementaire de la coalition Benno Bokk Yaakaar s'est engagé pour le vote d'un code ''de qualité’’. ''L’un des premiers critères pour dire qu’un pays est démocratique est la liberté de la presse. Ce nouveau code va permettre de conforter notre démocratie'', a-t-il dit. ‘’La question de la dépénalisation ne nous cause aucun problème'', a souligné M. Diakhaté.

‘’Régler la question du financement’’

Le nouveau code de la presse va permettre de mieux réglementer le secteur de la presse, de l'avis de Cheikh Ahmadou Bamba Niang, président du comité scientifique. Il a expliqué que le nouveau code  permettra d’organiser le secteur du point de vue de l’accès à la profession, pour définir qui doit être journaliste. Le texte de loi en vue prend en outre en compte l’ensemble des préoccupations pour réglementer l’entrée dans la profession. En outre, l’accès aux responsabilités de directeur de publication et de rédacteur en chef sera aussi réorganisé avec au moins 10 ans d’expérience pour le premier et 5 ans au moins pour le second. Pour la télévision et la radio, il y aura un directeur de l’information et un directeur des programmes. ‘’Il faut quand même qu’on réorganise. Est-il nécessaire de laisser croître des moyens de communication assez puissants sans l’encadrement juridique nécessaire ?'', s'est interrogé Cheikh Ahmadou Bamba Niang.

Par ailleurs, la question du financement du secteur des médias reste aussi une importante disposition du code. Pour le financement de l’audiovisuel public, a  expliqué M. Niang, il est prévu dans le projet de code ''un prélèvement d’une taxe à la téléphonie pour financer ce sous-secteur. Et après, une bonne partie de la publicité va revenir à la presse privée. Pour l’aide à la presse, il y aura aussi l’institution d’un fonds d’aide à la presse privée''.

‘’Ne sera plus journaliste ou patron de presse qui veut’’

Durant la rencontre d'hier, les professionnels de l’information et de la communication se sont évertués à convaincre les députés de voter ce nouveau code dont le processus a été entamé durant l'ex-régime. Selon Aly Fall, secrétaire général adjoint du Synpics, ‘’une fois ce texte adopté, les choses vont changer’’. ‘’Nous attendons de vous l’adoption de ce code et nous souhaitons vous convaincre de sa pertinence. Ne sera plus journaliste qui veut, mais aussi ne sera plus patron de presse qui veut’’, a dit Aly Fall aux députés.  

Cela dit, le SG adjoint du Synpics n’a pas manqué à rappeler les difficiles conditions de travail des journalistes mais aussi les difficultés financières que traversent les entreprises de presse surtout celles du privé. Il a fait savoir que dans beaucoup de ces entreprises, nombre de professionnels n’ont pas des contrats en bonne et due forme, et que la convention collective des journalistes, qui date de 1995, n’est pas respectée. ‘’Il y a beaucoup plus de volontaires de la presse que de professionnels qui vivent décemment de ce métier'', s'est offusqué le président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CRJS), El Hadj Thierno Dramé. Pour lui, l’assainissement du secteur s’impose.

 

ALIOU NGAMBY NDIAYE

 

 

AIDE A LA PRESSE
''Plus de 193 entreprises demandeuses''

Les entreprises de presse n’ont toujours pas bénéficié de l’aide à la presse que leur donne chaque année le gouvernement. Si cette aide reste toujours bloquée, la raison est simple. Selon le secrétaire général adjoint du Synpics, Aly Fall, ''plus de 193 entreprises de presse sont demandeuses, ce qui cause problème''.

''Si tous les critères demandés étaient respectés, il n’y aurait pas plus de 5 entreprises qui vont bénéficier de cette aide. Parce que 95% des entreprises de presse ne remplissent pas les critères pour pouvoir bénéficier de cette aide'', a-t-il souligné. Mais, selon le président du groupe parlementaire majoritaire, le meilleur soutien est ‘’d’aider la presse à se passer de l’aide à la presse''.

A. NG. NDIAYE

 

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