Publié le 19 Jun 2013 - 05:26
OPEN-PRESSE MODOU LÔ

''Je vais attaquer, cogner et battre mon adversaire''

 

Modou Lô, le leader de l'écurie Rock Énergie, à ouvert son entraînement à la presse, hier, au terrain de l'Unité 10 des Parcelles assainies. Contrairement aux autres lutteurs qui cachent leur jeu et font semblant de s'entraîner, Modou Lô a offert une vrai séance à ses nombreux supporters présents. Après une bonne heure de course, de boxe, entre autres, le lutteur s'est confié à la presse.

Aujourd'hui, presque tout Parcelles s'est mobilisé pour vous soutenir. Que dites-vous à ces personnes pour les rassurer quant à l'issu du combat contre Eumeu Sène ?

Cela me fait plaisir de voir tout ce monde qui me soutient. Je leur manquais et vice-versa. Aujourd'hui, je m'entraîne sur ce terrain de l'Unité 10 pour leur donner l'occasion de me voir. Ils ont raison de dire que je les ai habitués à des victoires. Tout ce que je fais, c'est pour eux, je pense à eux tout le temps et ils me poussent à la victoire, à me donner à fond. Je leur demande de prier encore plus pour une éclatante victoire sur Eumeu Sène.

On vous reconnaît les qualités de cogneur, d'attaquant. Peut-ont s'attendre à ce que vous les utilisiez le 30 juin prochain ?

Inch Allah, le 30 (juin) je vais attaquer, cogner et battre mon adversaire.

D'où tenez-vous cette confiance ?

Je crois en moi, je crois aussi dans tout ce travail que j'ai abattu pour en arriver là. À chaque fois que je prends l'avance d'un combat, je ne pense qu'à une seule chose : aller au stade, battre (mon adversaire) et revenir chez moi tranquillement.

Il se dit que si vous êtes très confiant pour ce combat contre Eumeu Sène, c'est parce que vous le connaissez très bien et ainsi que sa faille...

Je le connais bien parce qu'il venait lutter dans mon quartier. J'étais très jeune à l'époque et il venait chaque dimanche s’asseoir là (Ndlr, le terrain où s'entraîne Modou Lo). Il partageait la même écurie que beaucoup de mes coéquipiers d'aujourd'hui, comme Dolf, entre autres. Et même s'ils m'ont dit son point faible, je le garde pour moi jusqu'au jour du combat pour mieux l'exploiter. C'est un adversaire que je respecte beaucoup cependant.

Aux dernières nouvelles, Eumeu Sène est allé en Gambie pour se blinder mystiquement. Êtes-vous prêt sur ce plan ?

Il ne trouvera que de la poussière en Gambie et en Casamance, nous avons tout pris, il ne lui reste plus rien. J'ai zéro pression.

Votre adversaire est donné favori dans ce combat. Qu'est-ce que cela vous fait d'être dans cette posture ?

J'en ai l'habitude. Chaque fois que j'ai un combat, mon adversaire est toujours perçu comme le favori. Mais à chaque fois je m'en sors bien. Cela ne me fait rien, au contraire.

Vous êtes réputé être un lutteur rapide et vivace. Le volume que vous avez pris ne risque-t-il pas d'être un handicap ?

Je n'ai pas augmenté de volume et aujourd'hui à l'aube (d'hier) justement, je travaillais ma rapidité et ma vivacité. Je me sens bien.

Votre adversaire est un champion. En êtes-vous conscient ?

Bien sûr que je sais que c'est un champion. C'est pour cela d'ailleurs que cela fait plaisir de l'affronter et je ferai tout pour le battre.

Dans la préparation de ce combat, combien de séances d'entraînement faites-vous par jour ?

Actuellement, je fais trois séances par jour. Une de 4 heures à 6 heures du matin à la plage. Une autre de 17 heures à 19 heures et, enfin, une dernière en soirée, à la salle de musculation. Actuellement, je suis dans la phase maintien, tout ce qui devait être fait l'a déjà été, on ne peut faire plus que cela. La lutte est mon métier, dès que les gens prennent le chemin des bureaux et autres lieux de travail, nous, nous investissons les lieux d'entraînement.

On vous a vu travailler la boxe avec votre coach. Vous préparez-vous à la bagarre la jour du combat ?

On parle de lutte avec frappe, non ? Alors je m'entraîne sur tous les plans. Je fais de la boxe chaque jour, ce n'est pas seulement pour ce combat.

Quelle genre de préparation avez-vous fait aux États-Unis ?

J'ai travaillé ma vivacité et ma rapidité sur place. J'avais la tranquillité et tout ce qu'il me fallait pour me préparer dans les meilleures dispositions et conditions. Je me sens léger comme une plume.

Votre adversaire a été vaincu par Boy Kaïré que vous même avez terrassé. Qu'est-ce que cela vous fait ?

C'est la lutte qui est ainsi faite, et ce que j'ai dit à Eumeu Sène lors de notre dernière conférence de presse, c'était juste pour blaguer et mettre de l'ambiance. Que j'ai vaincu celui qui l'a battu, cela compte peu. Tout ce que je sais, c'est que je vais chercher la victoire le 30 juin prochain, c'est tout ce qui compte. Je suis prêt à tout pour la victoire.

Ne défiez-vous par le Comité de gestion de la lutte (Cng) en déclarant que vous jetterez quelque chose à votre adversaire si cela s'imposait le jour du combat ?

La lutte à ses propres réalités. Si j'avais quelque chose à jeter sur lui, je peux le faire sans que personne ne le voit. Je suis prêt à en subir les conséquences.

On parle aussi du ngimb de votre adversaire qui est difficile à saisir. Que comptez-vous faire pour pouvoir le saisir ?

Dieu sait que je peux luter sans attraper le ngimb de mon adversaire. Je ne me focalise pas sur le ngimb de mon adversaire. J'ai fait un tour dans l'équipe nationale et on s'entraînait sans attraper le ngimb. Cela ne me pose aucun problème.

Il se dit que vous semblez sage en public, mais que vous abreuvez d'injures vos adversaires quand vous vous retrouvez seuls. Est-ce vrai ?

Cela m'arrive de leur parler pour blaguer, mais je ne leur manque jamais de respect. Je fais tout dans le respect. Dans les face-à-face, je parle peu, je préfère agir plutôt.

Quel sentiment vous anime à l'annonce de la libération provisoire accordée à Luc Nicolaï ?

Cela m'a fait énormément plaisir d'apprendre la nouvelle. Je prie Dieu pour qu'il sorte et reprenne ses activités. Il manque beaucoup à la lutte.

RECUELLIS PAR KHADY FAYE

 

 

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