Non au marchandage de notre souveraineté et dignité !
S’agissant du comportement et des agissements du directeur exécutif national d’Amnesty International, Seydi Gassama pour le citer, nous constatons chaque jour avec tristesse qu’il n’y a rien de neuf sous le soleil de son royaume de l’impertinence et de l’incivisme caractérisés : « En matière de violation des Droits de l’Homme, le Président Macky Sall en un an a fait pire que ce que le Président Abdoulaye Wade avait fait en douze ans ! » ou encore : « Les policiers ont été à l’Université avec la volonté manifeste et délibérée de tuer, de blesser et de détruire ; ils ont reçu des ordres. »
De ce qui précède, est-il alors besoin de vous édifier encore sur le personnage ? L’homme est coutumier d’actes irrespectueux vis-à-vis des Institutions de la République, des autorités judiciaires, militaires, policières comme ce fut le cas, lors de l’interdiction d’une marche non autorisée il y a quelques semaines. Nous regrettons comme beaucoup de citoyens l’attitude trop clémentede la justice, en l’occurrence le Parquet et celle de dirigeants de différentes organisations des droits de l’homme venus apporter leur solidarité au Responsable d’Amnesty International. Des responsables comme Maître Assane Dioma Ndiaye, sont pourtant bien connus pour leur professionnalisme, leur courtoisie et leur sens de la mesure.
En lieu et place d’une convocation de Monsieur Gassama, on devait bien lui décerner un mandat de comparaître, d’amener, suivi d’arrestation et de poursuites…
Nous députés, avons toujours eu des rapports cordiaux avec les organisations et associations de la société civile, de défense des Droits de l’Homme. Nous voudrions bien donner notre assurance à ces associations et organisations que le gouvernement de l’alternance de mars 2012 du Président Macky Sall n’entend nullement s’écarter de ses engagements internationaux. Nous voudrions aussi bien leur rappeler par la même occasion que le peuple du Sénégal n’entend nullement transiger pour sa souveraineté.
Comme le proclame la Constitution, tous les Sénégalais sont égaux devant la loi. Dès lors, l’on ne saurait accepter que des défenseurs des droits de l’homme comme le responsable d’Amnesty persistent dans des actes et manœuvres lâches et malveillants de dénigrement envers nos compatriotes magistrats, policiers, gendarmes, militaires qui assurent notre sécurité et notre quiétude au prix de leur vie même. Aucune organisation nationale ou internationale ne saurait se substituer aux Institutions de la République dans leur mission régalienne d’assurer l’ordre, de veiller à la sécurité des personnes et des biens et de rendre la justice.
Il ne saurait y avoir deux poids, deux mesures dans la noble mission de défense des droits de l’homme. L’exemple le plus flagrant est la stigmatisation faite par des gens malhonnêtes sur la personne du Président de la République, sa famille, son épouse, sa belle famille. A travers la presse, on distille des propos discriminatoires, irrédentistes du genre « dynastie, Faye, Sall, Gassama » bâtis sur le mensonge, la méchanceté. Ces actes ignobles constituent une grave menace pour la paix, la cohésion sociale entre des ethnies frères et sœurs.
A-t-on entendu une seule fois ces associations, le responsable d’Amnesty en tête, élever une seule fois la voix pour condamner de tels actes ? Quelles actions courageuses ont-elles posé jusqu’ici face aux situations inhumaines, dégradantes, humiliantes que rencontrent nos frères africains, élèves, étudiants, travailleurs dans ces pays qui constituent leur modèle et référence en matière de Droits de l’Homme ? Que dire des milliers de cadavres de jeunes africains en quête d’un Eldorado que la mer déverse régulièrement sur les plages de ces pays occidentaux donneurs de leçons et sièges de leurs organisations ?
Etre défenseur des droits de l’homme est une lourde et noble mission. Elle ne doit pas consister à être tout le temps dans les airs, en classe busines, bien au frais dans les suites de grands hôtels, de palaces huppés, dans les Pub de Londres, Dublin, Genève, Rio, autour de tables bien garnies et arrosées, bien entouré et entre de « très bonnes mains ».
Nous n’accepterons jamais de quiconque qu’on troque à titre de monnaie de singe des privilèges voluptueux contre l’honneur, la dignité de nos Institutions et de ceux qui les incarnent.
Maître Djibril WAR
Député à l’Assemblée Nationale
Président de la Commission des Lois