Publié le 16 Feb 2024 - 14:50

OUI POUR LE REPORT DES ELECTIONS ET L’APPEL AU DIALOGUE, AU NOM DE LA PRÉSERVATION DE L’UNITÉ NATIONALE, DE LA PAIX ET DE LA STABILITÉ

 

Nous saluons   la décision du Président de la République de reporter l’élection présidentielle du 25 février 2024 et d’inviter au Dialogue. Nous magnifions  par la même occasion le message collectif des anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade pour un appel  au calme aux acteurs politiques et le  report des élections présidentielles au 15 décembre 2024 pour préserver la Paix et la Stabilité. À ces gens qui invoquent la Constitution par une lecture en diagonale et en médiane, nous rappelons : « le Président Macky Sall, en vertu de la Constitution est garant de l’Unité et de la Cohésion Nationales. En sa qualité de Chef de l’État, c’est lui qui nomme à tous les emplois civils et militaires. Il est le Chef Suprême des Forces Armées, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature ». Pourrait-il alors et devrait – il alors se démettre de ses lourdes responsabilités sous le prétexte du respect du calendrier électoral dont la suite heureuse est déjà compromise au départ ?

L’on ne saurait ne pas tenir compte des nombreuses défaillances et dérèglements constatés au cours du processus électoral : des candidats recalés au motif que leurs  clés USB de parrainage n’ont pu être exploitées, le problème des doublons dont les derniers au tirage injuste du sort sont souvent les victimes, le rejet de la  candidature d’une personne  pour cause de double nationalité  en application de l’article 29 de la Constitution et la validation d’autres  dans le même cas,  ainsi que d’autres candidats qui ne savent pas écrire, lire et parler couramment la langue officielle à savoir le français en  violation du  dit article, nous rapporte-t-on. Ces manquements constituent une grave menace pour l’Unité nationale, la Paix et la Stabilité. Nous dénonçons avec vigueur ces pyromanes drapés du manteau de société civile, professeurs, artistes fanés qui sont entrain de souffler sur les braises ici et d’autres, depuis l’étranger sous couvert de France 24, Rfi et autres organisations internationales pour semer le chaos en rééditant « l’harmattan sahélien » après « le printemps arabe. Monsieur le Président, vous ne vous appartenez plus.

Les États Unis, la France, d’autres pays en Afrique ont vécu des situations de tension sociales aussi graves que celles que vit présentement le Sénégal., avec morts d’hommes suite à des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants. La Communauté internationale, l’Union européenne, les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO, n’ont pas songé à élever la voix, encore moins y envoyer des observateurs, ou des enquêteurs indépendants. Notre pays   pour la première fois,  de février 2021 à  nos jours les plus graves crises  de violence  de son histoire. Les uniques responsables de ces morts que nous regrettons, blessés, des saccages et de pillages de biens sont ces irresponsables et hors la loi qui font des regroupements, des marches, manifestations non autorisés. Le funeste dessein de ces personnes est la remise en cause de l’ordre républicain, temporel et même spirituel, gage d’un « commun vouloir vivre ensemble » millénaire.

Même si cette situation que nous vivons s’était déclenchée à la veille des élections prévues le 25 février 2024, il revient à monsieur le Président, au regard de la Constitution de prendre cette sage et salvatrice décision de reporter la date des élections pour pouvoir apporter des correctifs au dispositif législatif électoral, notamment la nationalité, le système informatique du parrainage. Si notre pays était victime de cataclysmes naturels, séismes, éruption volcanique, cyclones, tempêtes de fortes intensités, épidémie plus mortelle le Covid-19, ceux qui s’agitent, qui exposent les enfants des autres, en gardant les leurs chez eux ou à l’étranger penseraient-ils coûte que coûte à la tenue des élections? L’article 29 de la Constitution dispose : « Les candidatures sont déposées au Greffe du Conseil Constitutionnel, trente jours francs au moins et soixante jours francs au plus avant le premier tour du scrutin. Toutefois, en cas de décès d’un candidat, le dépôt de nouvelles candidatures est possible à tout moment et jusqu’à la veille du scrutin. Dans ce cas, les élections sont reportées à une nouvelle date par le Conseil Constitutionnel. »

Que dire aussi de l’article 34 de la Constitution, alinéa1 : « En cas de décès, d’empêchement définitif, ou de retrait d’un des (deux ?) candidats entre l’arrêt de publication de la liste des candidats et le premier tour, l’organisation de l’élection est entièrement entreprise avec une nouvelle liste de candidats ». À ces mortels qui ont perdu la raison obnubilée par leur obsession, il est bon de rappeler que l’horloge et le calendriers divins sont les seuls et vrais référentiels infaillibles, capables de supplanter, de « planter » pour emprunter une formule technique de blocage du fonctionnement d’un appareil, ordinateur ou téléphone mobile, voir anéantir nos projets, nos calendriers et notre existence même, abréger, mettre fin à notre vie à la millième de seconde. Cette triste éventualité qui nous mene  tout droit « ad patres » que l’on ne souhaite pas est bien dans l’ordre du possible. Elle aurait bien pu, on ne le souhaite pas se produire, se reproduire une ou plus fois pendant cette période de campagne électorale. Qui, parmi nous peut affirmer avec certitude et sans frisson qu’il va encore vivre encore aujourd’hui jusqu’à la fin de la journée ou demain ? Comme le dit l’adage « les gens prient mais c’est Dieu qui dispose ».

Que fera-t-on alors ? Les risques , menaces, dangers pour notre pays   que le Président Macky Sall n’a eu de  cesse de rappeler  aux sénégalais sont aussi graves que ces catastrophes  évoquées ci-dessus. Les facteurs déclencheurs d’une guerre civile, bien conçue et planifiée par des États, des organisations étrangères, intéressés par nos nouvelles ressources naturelles sont bien présents. Il est bien établi aujourd’hui que ces derniers ont des relais à l’Intérieur avec des   compatriotes qui constituent leur « Cheval de Troie ». Ces derniers sont bien appuyés  pour dérouler ce qu’ ils avaient programmé    et réalisé un peu partout, en Lybie, au Nigéria , dans le Sahel au Mali ,  Niger, Burkina avec l’invasion de bandes terroristes ,djihadistes,  de  criminels , trafiquants en tous genres d’armes , de drogues, de personnes, d’organes humains. Leur funeste projet s’il aboutissait, saperait et ferait effondrer pour de bon les bases de notre héritage millénaire de cohésion nationale, au-delà des diversités religieuses, ethniques et culturelles.

Maître Djibril War, Directeur de l’École du Parti APR,

Coordonnateur du Regroupement Pour le Sursaut Citoyen et Républicain

 

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