Après avoir adopté une nouvelle politique, l'État décline son plan d'actions

Traduire les orientations de la nouvelle lettre de politique de développement du secteur de l'électricité (adoptée par le pouvoir le 31 octobre dernier) en actions concrètes sur le terrain, c'est la volonté des acteurs du secteur de l'énergie. En conclave depuis hier, ils ont élaboré et validé un plan d'actions afin d'atteindre les objectifs fixés.
Adoptée le 31 octobre dernier conjointement par le ministre de l'Énergie et des Mines et le ministre de l'Économie et des Finances, la Lettre de politique de développement du secteur de l'électricité (LPDSE) retrace, selon les acteurs, les principaux axes et objectifs stratégiques devant être mis en œuvre pour venir à bout de la crise énergétique.
Élaborée sur la base des orientations définies par le président de la République au cours du Conseil des ministres délocalisé tenu à Diourbel le 26 juillet 2012 et du discours de Politique générale prononcé par le Premier ministre le 8 septembre 2012, la LPDSE vise à doter le Sénégal d'une électricité en qualité et en quantité suffisante. Elle doit aussi être accessible au plus grand nombre, au meilleur coût dans un contexte de restructuration de la rentabilité globale du secteur. ''La politique de mixe énergétique associée au redressement de la Senelec, à la relance de l'Aser et à l'intégration des énergies renouvelables, devraient permettre d'atteindre les objectifs fixés'', explique le directeur de cabinet du ministre de l'Énergie et des Mines, Mbodienne Dissé représentant le ministre.
Selon lui, il s'agit ''d'atteindre, à l'horizon 2017, un taux d'électrification nationale de 70% dont 90% en milieu urbain et 50% en milieu rural avec une contribution de 20% des énergies renouvelables dans le mixe énergétique''. Pour traduire ces orientations en actions concrètes dans le cadre d'un calendrier précis, les acteurs ont jugé utile et pertinent d'élaborer un plan d'action, dont une première esquisse avait été élaborée au mois d'octobre dernier. Ceci permettra de disposer ''d'un outil de pilotage pertinent devant servir de tableau de bord à tous les secteurs''.
En effet, il s'est agi pour chaque domaine d'intervention et de responsabilité, en cohérence avec la Lpdse, de définir sur la période 2012-2017, la matrice des actions à mettre en œuvre. Il s'agira pour chacune d'entre elles, de fixer la nature des interventions, les résultats attendus, le calendrier prévisionnel de réalisation, les indicateurs de suivi et les facteurs de risques. Ainsi, ce plan d'action quinquennal devrait permettre, selon le directeur de l'Énergie Ibrahima Niane, d'avoir des indicateurs de performance qui seront identifiés, des moyens de vérification, des échéanciers fixés des différentes activités identifiées et des moyens de vérification. Au terme des travaux en sous commissions, un plan d'action suffisamment renseigné devra être remis entre les mains du ministre de l'Énergie pour attaquer la troisième phase du processus : celle de la mise en exécution de la LPDSE.
ASSANE MBAYE
AVERTISSEMENT!
Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.