Publié le 12 Jul 2013 - 15:08
RAPPORT ANNUEL 2012 DU GIABA

Trafic de drogue, le mal du Sénégal

 

Le rapport annuel 2012 du Groupement intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (Giaba) soutient que le Sénégal fait l'objet d'une recrudescence des crimes sous-jacents, particulièrement du trafic de drogue.

Le rapport annuel 2012 du Groupement intergouvernemental et d'action contre le blanchiment d'Argent en Afrique de l'Ouest (Giaba) est formel sur la prévalence des crimes au Sénégal. En effet, rendu public hier au cours de la quatrième session annuelle d'information à l'attention des ambassadeurs de la Cedeao, le rapport a indiqué que les crimes sous-jacents, en particulier le trafic de drogue, restent des défis majeurs au Sénégal. A cet effet, il note qu'en 2012, les forces de répression ont mis à nu un vaste réseau de trafiquants de faux billets et arrêtés deux Libano-Syriens, tout en mentionnant également qu'un Sénégalais, une personne politiquement exposée (Ppe) dans le pays, membre du réseau, fut un proche associé. Des perquisitions et des saisies par la police ont conduit à la saisie de faux billets de banque de 500 euros et de 100 dollars blanchis, rapporte le document qui énumère également l'arrestation d'un célèbre promoteur d’évènement (Ndrl ; Luc Nicolaï), un gérant d’hôtel, des agents de douanes dans le cadre d'une supposée implication dans l'extorsion et le trafic de cocaïne à la station balnéaire de Saly. Le rapport annuel informe également des actions des services de l'office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (Ocrtis). Qui a démantelé un vaste réseau de trafic international de stupéfiants qui utilisait Dakar comme point de transit ; opération déclenchée après la saisie de 3 kg de cocaïne chez un chanteur guinéen. De plus, durant le premier semestre de l'année 2012, le rapport révèle que la Centif a reçu 58 déclarations d'opérations suspectes, envoyé 4 rapports au ministère de la justice et a classé 13 cas. Les crimes graves énumérés comportaient des délits de fraude, faux et usage de faux en écritures privées, corruption, trafic de stupéfiants, la fraude aggravée de redevances. 

 

Aussi, le Giaba, dans son dernier rapport, soutient-il que le Sénégal a démontré une mise en œuvre effective des mesures de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme à travers les dispositions des statistiques sur les poursuites et condamnations pour blanchiment de capitaux, confiscations de capitaux et autres biens. ''Cependant, lit-on dans le document, comme ses pays frères au sein de l'Uemoa, le pays n'a pas encore défini clairement les concepts de terrorisme individuel et organisation terroriste dans la mesure où cette défaillance dépend de la revue du texte communautaire''. Ce rapport a été l'occasion pour le Giaba de donner une vue d'ensemble de la situation de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme en Afrique de l'Ouest et des États membres. À cet effet, le doyen des ambassadeurs de la Cedeao et ambassadeur du Burkina Faso au Sénégal, Hippolyte Ouédraogo, a  indiqué que les connaissances acquises au cours de cette session seront déployées dans l'éducation des ressortissants des pays membres au Sénégal sur les effets négatifs du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme sur les économies. ''Nous ferons des efforts pour étudier le rapport annuel du Giaba et diffuser l'information à nos citoyens qui viennent à nos ambassades'', a-t-il promis. Le directeur général du Giaba, le Dr Abdullahi Shehu, a avancé qu'avec la complicité des États membres, il a été question de tenir la région loin du chemin incertain des lois faibles, de l'absence d'institutions, de la non réactivité des assujettis et de l'apathie sociale pour la conduire vers le chemin sûr des lois normatives avec des cadres établis et réglementation et d'application. ''Nous avons amené les assujettis à assumer l'entière responsabilité de la conformité, et rehaussé la conscience sociale et publique pour qu'elle engage des discussions utiles sur les effets néfastes du BC/FT sur le développement humain dans la région et prenne des mesures'', dira le directeur général.

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