L’ONU et l’armée congolaise bombardent des positions du M23
Plusieurs hélicoptères de l’armée congolaise et de la Mission de l‘Onu en RDC (Monusco) ont bombardé, ce jeudi 12 juillet, des positions du Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, selon Rfi. Ces bombardements, selon Alexandre Essomé, chef de l’information de la Monusco à Goma, visent à empêcher tout avancement des mutins du M23 vers les positions des Forces armées congolaises (FARDC) et notamment vers la ville stratégique de Goma.
Les bombardements militaires ont eu lieu dans la région de Rutshuru, à 70 kilomètres au nord de Goma. Des explosions ont été entendues, notamment dans la localité de Nkokwe et la colline de Bukima, qui se situent à la frontière ouest du parc national des Virunga adossé, à l’est, au Rwanda et à l’Ouganda. Depuis le mois de mai, les rebelles du M23 tiennent plusieurs collines dans cette zone et contrôlent toujours le poste frontière crucial de Bunagana.
Goma sous menace et progression des rebelles
Bien que les rebelles du M23 aient affirmé qu’ils n’avaient pas l’intention de prendre la ville de Goma, la Monusco ne leur accorde aucune crédibilité et préfère prendre les devants. Joint par RFI, le chef de l’information de la Monusco à Goma, Alexandre Essomé, a affirmé détenir des informations selon lesquelles la ville de Goma est sous menace et le M23 progresse dans ses positions. Aussi, pour prévenir toute attaque, sont venus s’ajouter aux bombardements de ce jeudi 12 juillet plusieurs dizaines de chars qui ont été déployés, la veille, autour de Goma. Des patrouilles et plusieurs unités mobiles ont été dépêchées à l’intérieur mais aussi à l’extérieur de la capitale régionale du Nord-Kivu.