Publié le 26 Oct 2022 - 22:24
RECASÉS DE LA CITÉ APIX DE TIVAOUANE PEULH

Le calvaire continue

 

Les habitants de la cité Apix de Tivaouane Peulh en ont marre de leur calvaire qui date de 2010, année de leur délogement pour l'érection de l'autoroute à péage. Via un communiqué, ils exigent notamment l'obtention de titres de propriété et l'arrêt immédiat de l'agression subie par leur quartier.

 

Plus d'une décennie maintenant que les habitants de la cité Apix Tivaouane Peulh attendent les documents légaux sécurisant le droit de propriété sur le site qu'ils occupent. "Depuis 12 ans, nous courrons derrière l’État du Sénégal pour l’obtention de nos titres de propriété qui, comme stipulé dans le projet et approuvé par les différents partenaires (Banque mondiale, État du Sénégal…), doit être à la charge de l’État du Sénégal", peut-on lire dans le communiqué du Comité inter-îlots de la cité Apix (Cica) Tivaouane Peulh.

Comme si cela ne suffisait pas, toujours selon le communiqué, dans cette zone de recasement, des tiers "arrachent" les "espaces publics" en vue de les revendre aux plus offrants. Même si les habitants mettent continuellement leur "veto", elles encourent, en retour, des "convocations à la gendarmerie".

Ces populations fustigent également la délivrance, tous azimuts, des "baux à des tiers qui ne sont ni de près ni de loin liés à ce projet de recasement". L'assertion suivante laisse penser que ces habitants de Tivaouane Peulh n'ont pas engagé leur combat à l'aveuglette. "Sur ce site désaffecté du domaine national, titré foncièrement sous le n°6043/R et transféré à l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix) qui est la seule habilitée à attribuer des parcelles aux déplacés, impactés des grands projets de l’État, des individus se permettent d’y installer un promoteur qui y délivrent des actes avec la complicité de certaines autorités et autres agents des impôts et domaines", dénonce le document.

Toujours est-il que les habitants de Tivaouane Peulh ne comprennent toujours pas comment des baux ont été délivrés sur un "titre foncier mis sous l'autorité du gouverneur" himself.

L'autre question qu'ils se posent intéresse l'obtention des "actes administratifs sur un site protégé et bénéficiant d'un statut particulier" ne permettant pas, même au maire, de "délivrer un quelconque acte, tellement c'est verrouillé".

MAMADOU DIOP (STAGIAIRE)

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