Les besoins estimés à 46 milliards par les acteurs
L’atelier de validation de la stratégie de mise en œuvre de la première année du Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal (PRACAS), tenu à Saint Louis, a permis aux acteurs de la riziculture d'estimer leurs besoins à 46 milliards dans la vallée pour atteindre l'objectif de 900 000 tonnes que s’est fixé le gouvernement d’ici quatre ans. Pour ce programme, un financement de 81 milliards est nécessaire sur le plan national dont 6 milliards pour la vallée de l'Anambé (Kolda).
Pour la réussite du PRACAS, le document soumis à l’appréciation des acteurs de la filière prévoit un aménagement de 90 750 ha dans la vallée du fleuve Sénégal et répartis ainsi : 38 000 ha en contre-saison chaude et 50 000 ha pour l’hivernage.
L'étude réalisée octroie 3 900 ha à l’Anambé et 120 000 ha à la saison pluviale. Les autres contraintes que se partagent ces zones de culture sont, entre autres, la dégradation des aménagements et des infrastructures hydrauliques, la vétusté des équipements d’irrigation, l’insuffisance du matériel agricole et l’insuffisance des infrastructures de stockage et de conditionnement.
Les contraintes dans la vallée
Face aux directeurs de la SAED et de la CNCAS, au directeur de cabinet du Ministère de l’Agriculture et de l’Équipement rural, les acteurs ont déploré, au niveau de la vallée, la cherté de l’électricité et l’insuffisance des aménagements hydro-agricoles, l’endettement qui provoque la mise en jachère de 20 000 ha, la pression aviaire, etc. Toutefois, un plan d’actions a été proposé pour la prise en charge des travaux d’aménagements à hauteur de près de 12 milliards de francs Cfa, le démarrage des travaux étant fixé au premier trimestre de la saison chaude 2014.
De cet atelier, est sortie également une proposition d'ouverture d'une ligne de crédit moyen terme de 700 millions francs Cfa au niveau de la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS), pour l’acquisition de 30 tracteurs et 15 moissonneuses-batteuses, subventionnés à un taux préférentiel pour les producteurs. Pour ce qui est du financement de la production, ont été proposés un «traitement spécial» des dettes contractées antérieurement et l’application par la CNCAS d’un moratoire sur la base d’une somme à définir par ha pour les organisations de producteurs encore endettées.
Cet atelier national a été organisé par la Société d’aménagement des terres du delta et de la Falémé (SAED).
FARA SYLLA (Saint-Louis)