52 milliards pour 800 nouveaux camions, d’ici fin mars prochain
renouvellement du parc des gros camions du Sénégal n’est plus qu’une question de jour. L’annonce a été faite hier par Thierno Diouf, secrétaire général de l’Union sénégalaise des transporteurs routiers (USTR), en marge d’une assemblée générale qui a vu la participation des transporteurs de toutes les régions du Sénégal. Cette opération est possible grâce à un partenariat avec des banques de la place qui a permis un financement de 52 milliards. Avec cette manne financière, l’USTR va se doter d’un parc de 800 véhicules articulés.
‘’Le programme est déjà ficelé pour une périodicité d’une année. D’ici le 24 décembre, nous aurons les 100 véhicules. En mars, nous aurons 250. En gestion de production, il y a ce qu’on appelle : ‘’la commande ferme’’. (….). Nous avons estimé les encours, le stock, de sorte qu’à partir d’aujourd’hui, nous sommes dans un programme pour obtenir le 24 décembre les 100 camions. Et progressivement, nous aurons un document qui va faire la situation’’, a expliqué M. Diouf.
A la suite de Thierno Diouf, le président de l’USTR, Mbargou Badiane a annoncé des négociations très avancées entre leur regroupement, les autorités étatiques et une banque chinoise pour renouveler prochainement 800 autres camions. ’’L’objectif est d’avoir une autosuffisance dans le secteur du transport au Sénégal, ce qui permettra d’égaler les autres pays de la sous-région. Ce qui est sûr et certain, c’est que des voitures seront fonctionnelles avant la fin de cette année. Ce qui nous interpelle, c’est de faire tout le renouvellement du parc’’, a dit M. Badiane.
Concernant la grève du Syndicat national des transporteurs routiers dirigé par Gora Khouma et prévue le 18 prochain, les camarades de Mbargou Badiane ont été très clairs : ils ne sont pas intéressés. ‘’On ne sait même pas les fondements de leurs revendications et en plus, on n’a pas été associés. Donc, on ne va pas participer à cette grève. C’est un problème d’oligarchie, de lobbies. Malheureusement, par moments, ils voient que la situation va être réglée et ils posent leurs jalons’’. Et M. Badiane de lâcher: ‘’ils sont en train de se précipiter pour faire une récupération au cas où les routes dont ils font allusion seront construites. A ce moment-là, ils diront que c’est grâce à eux que ces routes ont été construites. Que ce soit clair, nous ne participerons pas à cette grève. Notre syndicat ne marche pas ainsi‘’.
CHEIKH THIA