Publié le 7 Feb 2013 - 11:49
REVUE DE PRESSE SENEGAL

La politique prime sur les autres sujets dans les quotidiens

 

Les sujets politiques semblent les plus en vue dans la livraison de jeudi de la presse quotidienne, à côté de questions de gouvernance traitées sous de nombreux angles.

 

De nombreux quotidiens parvenus à l'APS s'intéressent au destin de l'actuel chef du gouvernement sénégalais, Abdoul Mbaye, qui serait sur le départ, moins d'un an après son arrivée à la Primature, à la faveur de l'élection en mars dernier du président Macky Sall, à l'issue du second tour de la dernière présidentielle.

 

L'As, par exemple, annonce que la succession du Premier ministre est ouverte, citant la Lettre du continent, une publication "confidentielle" consacrée notamment à l'actualité politique et économique en l'Afrique de l'Ouest.

 

"Loum, (Aminata Touré) Mimi, (Alioune Badara Cissé) ABC, Jacques Diouf et Assane Diagne cités" pour remplacer Abdoul Mbaye, affiche le journal sur la base d'informations rapportées par ladite publication.

 

"Considéré comme un canard très sourcé, la +Lettre du continent+ a fait, dans sa dernière parution, des révélations qui vont faire trembler certains hauts d’en haut. Selon nos confrères, l'ouverture imminente du procès d'Hissène Habré a relancé les supputations sur un possible départ du Premier ministre, Abdoul Mbaye", écrit l'As.

 

Le journal rapporte dans la foulée que "plusieurs noms circulent comme potentiels successeurs déjà. Parmi eux, Mamadou Lamine Loum présenté comme la tête de liste" des personnalités sénégalaises pressentis à la Primature, en remplacement de Abdoul Mbaye.

 

L'As précise aussi que la "candidature" du dernier Premier ministre du président Abdou Diouf (1981-2.000) se trouve "poussée par Ousmane Tanor Dieng, le secrétaire du Parti socialiste (PS) sénégalais, une formation membre de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar de la majorité présidentielle.

 

"Mamadou Lamine Loum en pôle position pour la Primature", annonce pour sa part Le Pays au quotidien. "Le départ de Abdoul Mbaye de la tête du gouvernement n'est plus qu'une question d'heures. Il ne saurait dépasser la tenue du procès de Hissène Habré (…)", annoncé comme imminent avec l'installation des jurdictions spéciales créées pour juger l'ancien président tchadien, écrit ce quotidien, catégorique.

 

Dans le même temps, L'Observateur fait état d'une crise politique au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar de la majorité présidentielle. ‘’Le plan de Macky (Sall) pour liquider Idy’’, diminutif du maire de Thiès, Idrissa Seck, dont le parti, Rewmi, fait également partie de la majorité présidentielle, et dispose de représentants au sein du Gouvernement.

 

Dans le même temps, L'Observateur fait état d'une crise politique au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar de la majorité présidentielle. "Le plan de Macky (Sall) pour liquider Idy", diminutif du maire de Thiès Idrissa Seck, dont le parti, Rewmi, fait également partie de la majorité présidentielle, de même qu'il dispose de représentants au sein du gouvernement.

 

"Dans la guerre qui s'annonce contre Idrissa Seck, le président Macky Sall a voulu prendre les devants. Avant de rejoindre Le Caire où il assiste au sommet de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le patron de la majorité présidentielle a ourdi un plan pour liquider son rival de toujours, devenu par le truchement de la turbulente vie politique, l'un de ses plus encombrants alliés", écrit le quotidien du groupe Futurs médias.

 

Le Quotidien L'Observateur explique que ce plan va notamment consister à "mettre en quarantaine le président des +rewmistes+" en procédant "à d'autres nominations parmi les +recalés+ de la première grande distribution des rôles (du nouveau pouvoir). Parmi surtout les +voix fortes+, de la République".

 

Selon Walfadjri, l’Alliance de la République (APR), le parti du président Macky Sall, veut par ailleurs "arracher les grandes villes à Bennoo Siggil Senegaal". Dans "la logique du parti du président de la République, il est impensable de céder les grandes villes aux autres alliés" de la majorité au pouvoir, en raison notamment de l’enjeu politique des élections locales.

 

"Contrairement aux élections nationales où les enjeux sont parfois très lointains des préoccupations quotidiennes et immédiates des populations dans les zones rurales, (celles-ci) permettent une meilleure implication plus directe des populations aux projets de développement", écrit Walfadjri.

 

De la politique, certains quotidiens passent allègrement aux questions de gouvernance. Ainsi de Direct Info selon qui la ministre de la Justice, Aminata Touré, aurait reconnu l’inefficacité des mécanismes de lutte contre le détournement de deniers publics. Le garde des Sceaux "a fait cette sortie hier (mercredi) au cours d’un panel qu’elle présidait, à la résidence de l’ambassadeur du Canada", précise le journal.

 

"Des notaires assis sur des milliards", signale le quotidien Enquête. "Même si l’étau se resserre bien autour de Karim Wade (le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade, NDLR) qui aurait réussi à verrouiller le système, il n’est pas le seul" suspecté dans ce cas, note le journal.

 

"Sur la piste des sous de l'ancien régime, les enquêteurs sont curieusement tombés sur de renommés cabinets de notaires de la place. D'anciens ministres sont dans le collimateur de la Justice de même que des notaires à qui il aurait été confié beaucoup d’argent", écrit Enquête.

 

Au sujet d'un appel du président de Rewmi à une gestion vertueuse des deniers publics, Libération titre : "De qui se moque Idrissa Seck ?". "Entre octobre et décembre 2012, un de ses lieutenants, Oumar Guèye, ministre de l’Hydraulique, a fait exécuter des marchés de gré à gré d’un montant de 2,11 milliards de francs CFA", rapporte ce quotidien.

 

Sud Quotidien fait observer que le débat sur les fonds politiques revient au-devant de l’actualité. "Cette dérogation qui dérange", affiche le journal, évoquant des deniers publics échappant "à tout contrôle, dérogeant à la règle budgétaire mais aussi à celle de la comptabilité publique et constituant ainsi une exception en matière de dépenses".

 

"Le mal est dans la loi", estime Le Quotidien. "De 1970 à 2.000, il y avait fonds politiques et fonds secrets. Depuis 2.000, c’est le règne de l’opacité", souligne-t-il à sa Une illustrée de photos des différents présidents sénégalais, de Léopold Sédar Senghor à Macky Sall, en passant par Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.

 

"Toutes les conditions d’une opacité sont réunies dans l’allocation et la gestion des fonds politiques que le législateur met à la disposition du chef de l’Etat. A l’initiative du Forum civil, des spécialistes sont revenus hier (mercredi) sur cette nébuleuse qu’ils considèrent comme une niche propice au détournement de l’argent public", rapporte Le Quotidien.

 

L'Office annonce qu’un réseau spécialisé dans le trafic de véhicules immatriculés "RIM" (République islamique de Mauritanie) a été démantelé à Touba, la capitale du mouridisme, au centre du pays. Le Populaire s’inquiète des relations tendues entre meuniers, l’Etat et les boulangers actuellement en grève. Le journal se demande si cette situation ne mènera pas à un blocage.

 

Le Soleil, citant le ministère sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, annonce une reprise des relations diplomatiques rompues depuis février 2011 entre le Sénégal et l’Iran, en marge des travaux du 12e sommet de l’Organisation de coopération islamique (OCI).

 

 

 

aps

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