Publié le 22 Jun 2018 - 04:13
SECTEUR DES ASSURANCES

Un taux de croissance de 25% des assurances vie noté en 2016

 

En Afrique, il est enregistré, ces dernières années, des perspectives de développement des assurances ‘’extrêmement importantes’’, notamment pour l’assurance vie. Au Sénégal, en 2016, selon le président de l’Association des actuaires du Sénégal, Mamadou Faye, le taux de croissance est de 25%.

 

Le marché de l’assurance offre de ‘’belles perspectives’’ en Afrique, même si le taux de pénétration est encore bas. Il oscille autour de 2%, mais atteint 10 à 20% par l’intermédiaire des acteurs financiers. Cependant, le président de l’Association des actuaires du Sénégal, Mamadou Faye, a souligné que ces dernières années, il est noté une nette évolution de l’assurance à travers le continent. ‘’Au Sénégal, en 2016, le taux de croissance est de 25%. Les Sénégalais ont acquis un comportement un peu plus professionnel. Les compagnies d’assurances sont de plus en plus créatrices de produits nouveaux adaptés aux besoins des Sénégalais. Ces derniers commencent à acquérir la notion d’épargne. Au vu surtout de la modicité des rentes qui sont servies par les institutions de prévoyance sociale’’, a expliqué M. Faye. Il s’exprimait hier, lors de la cérémonie de lancement d’un master sur la filière de l’Ifage.

Ainsi, pour booster cette croissance, l’ancien président de la Conférence interafricaine des marchés d'assurances (CIMA) a estimé qu’il faut ‘’absolument’’ qu’il y ait un environnement ‘’bien assaini’’. Mais aussi que la croissance économique profite aux populations et leur permette d’augmenter leur pouvoir d’achat. ‘’Les assureurs sénégalais et africains, d’une manière générale, n’ont pas fait le travail de sensibilisation qu’il fallait en amont, pour permettre aux populations de souscrire aux contrats d’assurance. Le manque de confiance est né du fait qu’avant, il y a eu des sociétés d’assurance qui n’étaient pas aux normes. Mais aujourd’hui, il y a moins de problèmes avec la mise en place de la Cima’’, fait remarquer M. Faye qui affirme qu’il faut faire une réglementation. Il faut inciter fiscalement les investisseurs, libéraliser le secteur, etc. ‘’Il faut pousser les Africains à consommer l’assurance. Pour y parvenir, il faut la rendre obligatoire. En plus de ceci, il faut des ressources humaines de qualité. Si nous n’avons les hommes qu’il faut, nous ne pourrons pas développer le secteur des assurances en Afrique’’, insiste-t-il.

L’actuariat, un métier peu connu

Vu les tendances de développement du marché africain des assurances, M. Faye indique que l’avenir de ce secteur ne peut se construire sans une science comme l’actuariat. En tant que science qui permet de décrire et modéliser de façon prédictive certains évènements futurs tels que  la durée de la vie humaine, la fréquence des sinistres ou l'ampleur des pertes pécuniaires associées, elle est naturellement, selon lui, à la base du fonctionnement du métier d'assurance. En effet, les actuaires mettent en place des modèles qui permettent de rationaliser la gestion des risques, celle financière des sociétés d’assurance. ‘’De ce point de vue, les assureurs africains devraient se l’approprier, à l’instar des pays du Nord, pour la construction d’un marché des assurances stable et prospère, capable de prendre en charge les besoins de nos populations en matière de sécurité, mais aussi contribuer, en tant qu’investisseur institutionnel, au développement de l’Afrique’’, plaide-t-il.

Toutefois, M. Faye signale qu’au Sénégal, il n’y a pas plus d’une vingtaine d’actuaires. ‘’Or, il y a beaucoup de scientifiques à travers le pays. Ceux qui sont, ici, sont formés en Europe. Il y a beaucoup de travail à faire pour que les actuaires qui sont en France reviennent pour servir nos marchés’’, a-t-il ajouté.

D’ailleurs, le Pdg de Ifage, Mandaw Kandji, a fait savoir que leur objectif, avec le lancement d’un master pour cette filière, est de former des chargés d’études actuarielles capables de s’adapter à diverses situations et d’innover dans les méthodes d’analyse de conduire des études pour modéliser les risques financières et assurantiels. ‘’Il faut une sensibilisation et une vulgarisation plus poussées pour que les gens embrassent ce métier. Il faudrait que les scientifiques s’intéressent à cette science. C’est un défi énorme à relever’’, a-t-il dit.

MARIAMA DIEME

 

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