Sidy Samb joue la carte de l’universalité avec «Sunu»,
En prélude au lancement officiel de son album international dont la sortie est prévue aujourd’hui, Sidy Samb a offert un show case ce samedi au restaurant bar le Must. L’occasion pour l’artiste de faire une interprétation inédite des 10 titres composant ce nouvel opus devant la presse.
Sidy Samb présentait ce week-end l’intégralité des titres inscrits à la playlist de son deuxième et dernier album, intitulé «Sunu» (NDLR : nôtre, en wolof). L’opus, officiellement lancé sur le marché aujourd’hui, traduit la vision ‘’internationale’’ de cet artiste polyglotte en prélude à la sortie d’un autre album cette fois-ci classé dans la catégorie Mbalax, baptisé ‘’Adaye‘’ (NDLR : legs ou coutumes) et annoncé pour bientôt.
Pour en revenir à ‘’Sunu’’, cet album est conçu par l’artiste comme un ‘’voyage aux rythmes de sonorités africaines encore inexploitées‘’. Ainsi, il s’agit d’un ‘’ mélange de cultures et de sensibilité (…) à travers une musique engagée’’ que l’artiste se charge de nous faire découvrir via des titres en plusieurs langues et très riches, mélodiquement parlant, de par la pluralité des instruments mis à contribution de manière surprenante et harmonieuse.
Mieux, avec des morceaux comme ‘’Thiofel’’ ou ‘’Salima’’, respectivement en wolof et en lingala (NDLR : langue bantoue parlée en RDC et au Congo), l’artiste fait la démonstration de la dimension universelle de sa musique. De plus, de par les thèmes abordés, Sidy Samb touche à des problèmes auxquels on peut tous, à un moment ou un autre, se voir confrontés : en effet, pour reprendre les deux titres suscités, on voit que l’un a trait, logiquement, à la lancinante question de l’amour et de l’attachement, l’autre parle d’un sujet tout autre, sur les méfaits de la guerre (surtout tribale) et l’innocence des enfants face à ces conflits …
Mais ce n’est pas tout puisque la panacée des sujets touchés par l’artiste est autrement plus vaste. Ainsi, Sidy Samb nous parle de religion dans ‘’ Bamba Woor’’, un titre composé en l’honneur au fondateur du Mouridisme, ou encore des épreuves de la vie dans ‘’ Dunya Kagni ‘’, titre interprété en mandingue (NDLR : une langue ou un groupe de dialectes d’Afrique de l’Ouest, appartenant au groupe des langues mandées).
Sophiane Bengeloun