Publié le 7 May 2024 - 18:30
STAGE DE FORMATION SUR LA CYBERSÉCURITÉ MARITIME

Les pays de la sous-région s’arment face à la menace

 

Dans le cadre du renforcement de capacités des officiers de la sous-région exerçant des missions de police judiciaire dans le domaine maritime, l'Institut de sécurité maritime d'Abidjan (Ismi) organise, avec le centre national à vocation régionale de cybersécurité un stage de formation sur la cybersécurité maritime. L'atelier ouvert ce lundi va durer une semaine.

 

Après novembre 2023, l'Institut de sécurité maritime d'Abidjan (Ismi) a encore choisi Dakar pour des formations en cybersécurité. Cette quatrième édition en terre sénégalaise vise à outiller davantage les auditeurs venus de la sous-région face à l'omniprésence des cyberattaques dans les cours d'eau. “Dans notre ère numérique, où les cybermenaces sont omniprésentes et de plus en plus sophistiquées, il est impératif de reconnaître que les attaques peuvent se produire non seulement dans le cyberespace, mais aussi sur les océans du monde”, lance le directeur général du Centre national à vocation régionale de cybersécurité, Papa Guèye.

Il poursuit en faisant savoir que l’hyper connectivité des navires constitue en même temps leur principale faiblesse dans un monde où les hackers usent de tours de plus en plus pointus. “Les navires modernes sont devenus des environnements hautement connectés, exploitant la technologie pour optimiser leurs opérations et leur sécurité. Cependant, cette interconnectivité accrue expose également ces navires à des cyberattaques potentielles. De la piraterie informatique ciblant les systèmes de navigation et de communication à la manipulation malveillante des systèmes de contrôle des navires, les menaces sont diverses et en constante évolution”.

Dans un dernier temps, M. Guèye a insisté sur l'importance de la “scène de crime en lieu maritime”. Selon lui toujours, il est aussi important d'y aller avec la même énergie que quand il s’agit des questions de cybersécurité en zones terrestres. “Face à de telles menaces, la gestion efficace de la scène de crime en milieu maritime revêt une importance capitale. Tout incident de cybersécurité doit être traité avec le même sérieux que son homologue terrestre. Cela inclut la préservation des preuves numériques, la collecte d’informations pertinentes et la documentation minutieuse de la scène de crime”.

Prenant aussi la parole, le directeur de l'Institut de sécurité maritime interrégional, Aké Lazare Abé, est revenu les visées du stage hebdomadaire. Il laisse entendre que les acteurs doivent continuellement s'adapter face aux défis posés au quotidien par les pirates cybercriminels. “Face à l’acuité croissante du phénomène, l’objectif dudit stage est donc de s’interroger sur la réalité des risques encourus par les acteurs du shipping dans le Golfe de Guinée et prendre connaissance des réponses existantes ou à mettre en œuvre, notamment sur le plan politique, opérationnel et judiciaire”.

Il revient sur les coulisses ayant conduit à choisir les bénéficiaires de cet atelier. “Cette formation regroupe 16 participants, tous officiers de police ayant des compétences maritimes originaires du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, de la Sierra Leone et du Sénégal. Les auditeurs ici présents ont été rigoureusement sélectionnés pour cette session approfondie à partir du contingent ayant initialement pris part à la session initiale qui avait eu lieu du 27 novembre au 1er décembre 2023”.

MAMADOU DIOP 

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