Publié le 11 Jan 2016 - 18:04
SURVEILLANCE DES BATEAUX BATTANT PAVILLON UNION EUROPEENNE

Le SNOP maintient sur la terre ferme tous ses observateurs 

 

Les membres du Syndicat national des observateurs de la pèche (SNOP) ont décidé de ne plus embarquer à bord des navires battant pavillon européen. Cette décision fait suite aux accords de pêche signés entre l’Union Européenne et l’Etat du Sénégal qui annulent la caution que versaient les bateaux battant pavillon Union Européenne. C’est avec cette caution que les primes de mer des observateurs de pêche étaient payées. Selon un communiqué du SNOP parvenu à EnQuête, cette caution était domiciliée dans un compte dénommé compte des observateurs. Avec cet argent, les observateurs recevaient une avance de 200 000F, avant d’embarquer à bord des navires. Ils pouvaient ainsi laisser leurs familles en sécurité, durant leur absence de 60 jours au minimum.

Donc, avec l’annulation de cette caution, le Directeur de la surveillance des   pêches informe qu’ils sont dans l’impossibilité, non seulement de donner des avances, avant embarquement, mais aussi d’assurer le paiement de la prime de mer pourtant réglementaire, dans les délais. ‘’Cette situation scandaleuse expose les observateurs embarqués dans ces navires pour faire les contrôles de conformité en haute mer, à toutes sortes de dérives’’, fustigent les syndicalistes. Ainsi, le Syndicat National des Observateurs de Pêche a décidé de maintenir sur la terre ferme les observateurs devant embarquer à bord des navires battant pavillon Union européenne,  jusqu’au règlement de cette question.

Conséquence, l’absence d’observateurs à bord de ces navires ouvre la porte à toutes formes d’abus sur le respect des normes de préservation de la ressource halieutique et fausse toutes les statistiques permettant d’établir la conformité de la prise avec les quotas affectés. ‘’Le préjudice financier pour notre économie  est  énorme. C’est pourquoi, nous  appelons les autorités étatiques à prendre  toutes les mesures adéquates devant permettre à ce corps indispensable dans la préservation de la ressource halieutique, mais combien utile dans la mobilisation des ressources financières de notre pays, d’être dans des conditions idoines d’exercice de leur fonction’’,  soutient le syndicat.

VIVIANE DIATTA  

 

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