Haytham al-Maleh pour un gouvernement de transition en exil
L’opposant syrien Haytham al-Maleh doit former un gouvernement de transition en exil. C’est le Conseil de la révolution syrienne, tout juste créé, qui lui confie cette mission. Ce Conseil de la révolution est composé d’une coalition de Syriens sans affiliation politique ainsi que de membres de l’Armée syrienne libre.
Haytham al-Maleh a 81 ans, dont quelques années passées dans les geôles des régimes d’el-Assad, père et fils. Cet avocat et ancien défenseur des droits de l’homme se trouve actuellement au Caire et c’est dans la capitale égyptienne qu’il formera son gouvernement de transition.
« Je viens d’être désigné à la tête du futur gouvernement syrien, je suis aussi chargé de le former en accord avec les différents membres de l’opposition. Et ce futur gouvernement ne verra le jour qu’après concertation », a-t-il déclaré ce mardi 31 juillet. Haytham al-Maleh compte aussi tenir cette concertation avec les membres du Conseil national syrien (CNS) qu’il a lui-même quitté en mars dernier à la suite de nombreux désaccords.
Mais, ainsi qu'il l'explique, « le CNS veut former un gouvernement de transition et nous aussi, notre objectif est commun ». Pour l'opposant, il s'agit de réunir toutes les parties et au plus vite, car « si demain le régime d’el-Assad tombe, il laissera un vide, d’où l’urgence de mettre en place un gouvernement ». Cette annonce au Caire intervient pourtant en réponse à la décision du Conseil national syrien. Samedi dernier, la plus ancienne instance d'opposition a fait part de sa volonté de créer un gouvernement de transition en exil, mais a vu cette proposition refusée par l’Armée syrienne libre (ASL).
Rfi