Combat quotidien des femmes pour survivre
Dans le Walo, plus précisément dans le village de Téméye, des femmes se livrent à un combat quotidien pour nourrir leurs familles. Avec des maris chômeurs, certaines d’entre elles font des kilomètres pour les besoins de leur petit commerce. C’est le cas de Maïmouna Sarr, vendeuse de poisson séché. « Je voyage jusqu’au Fouta pour faire mon travail », affirme-t-elle. En quittant Témèye situé dans la communauté rurale de Mbane, à cinquantaine kilomètres de Dagana, Maïmouna entame une véritable pérégrination dans le Fouta. « Une fois la nuit tombée, je reste à Hooré Fonndé. Le lendemain, je pars au marché hebdomadaire de la ville pour vendre mes marchandises". C’est ainsi qu’elle continue sa route d’Agnam Thioday, jusqu’à Galoya en passant par Thilogne. « Je rentre au village qu’après avoir épuisé tout ce que je détenais. Généralement le manque de poisson dans ces localités du Fouta joue en notre faveur, ajoute-elle Maïmouna. "Je vends plusieurs variétés de poisson séché. Le prix au kilo n’est pas fixe, il varie de 2000 à 3500 F CFA. À la fin de chaque voyage, je me retrouve avec 150 000 F CFA, soit 50 000 F CFA de bénéfice ». Avec son travail, Maïmouna arrive à faire face à ses besoins et à ceux de sa famille. Elle rencontre des difficultés. « Nous n’avons pas de courant électrique pour la conservation au frais des poissons », regrette-t-elle.
Marième B. BÂ (CestiInfo)