Publié le 15 Sep 2015 - 22:01
TOUBA- MEURTRE DE MOR SEYE EN ITALIE

La famille rejette la thèse du trafic de drogue 

 

Depuis l’annonce du meurtre de Mor Sèye, la maison mortuaire située à Touba Gouy Mbind ne désemplit pas. Hier vers 17 heures, une atmosphère glaciale régnait dans la maison. La famille a dit s’en remettre à Dieu, mais rejette la thèse selon laquelle Mor Sèye a été froidement abattu pour motif de drogue.

 

Hier, dans la demeure des Sèye, il y avait un ballet incessant. Amis, voisins, connaissances et parents sont venus compatir à la douleur de la famille. Sous le choc de la terrible nouvelle, les parents du défunt Mor Sèye, assassiné froidement en Italie, déclarent s’en remettre à Dieu. « C’est très dur. Mais, on s’en remet à Dieu », souligne Ibra Ndiaye, la cinquantaine, cousin germain du défunt. Selon ses confidences, la triste nouvelle leur a été annoncée alors que la famille était déjà autour du repas de midi. « C’est Ousmane Ndiaye, mon frère qui vit avec lui à Ravenne, en Italie, qui m’a téléphoné vers 13 heures, pour m’annoncer le décès de Mor Sèye ». Toujours, au bout du fil, son jeune frère a ajouté : ‘’Mor Sèye vient d’être abattu de trois balles, par un homme blanc d’une quarantaine d’années, alors que Mor prenait son repas dans un restaurant. C’était vers 15 heures (heure locale) ».

Mor Sèye vivait en Italie depuis 25 ans. Il disposait, selon Ibra Ndiaye, de la carte de séjour « interminado ». Ce qui veut dire qu’il était un résident légal. Selon toujours son cousin, il travaillait dans une entreprise à Padoue où il résidait. Après la faillite de l’entreprise, il s'est déporté sur la côte de Ravenne pour y vendre des marchandises sur la plage. Il y vivait avec plusieurs de ses frères et cousins dont il a facilité le voyage et l’établissement dans le pays de Berlusconi.

Nous avons voulu en savoir un peu plus sur le défunt. Son cousin germain renseigne que Mor Sèye est le troisième fils d’une famille très nombreuse. Mais, précise-t-il, il a un frère et deux sœurs utérins. Il avait deux épouses qui partagent le même toit à Touba et qui lui ont donné sept enfants, cinq garçons et deux filles dont l’aînée a moins de 15 ans. A en croire un de ses oncles, El Hadji Bala Kane, que nous avons trouvé à la maison mortuaire, Mor Sèye, contrairement à ce qu’on dit, est originaire de Thiéyène village, à 1,5 km de Coki dans le département de Louga. Il a tenu à faire une précision de taille.

Bala Kane a formellement rejeté la thèse selon laquelle leur défunt fils s’adonnait à la vente de drogue, comme le susurrent, selon lui, certaines mauvaises langues dans la capitale du Mouridisme. « Nous sommes issus d’une bonne famille de marabouts de Coki. Mor n’a jamais vendu de la drogue. Cela ne l’a jamais tenté. Il a toujours gagné honnêtement et licitement sa vie, à la sueur de son front. En tout cas, on ne lui connaît pas ce vice et ce penchant.» Il en veut pour preuve son casier judiciaire qui est vierge. « Mor était une personne calme, très facile à vivre, sans histoire et un musulman pieux qui avait le sens de l’honneur et de la dignité. Mais aussi qui travaillait dur pour venir en aide à sa famille établie à Touba. »

Daba Sèye, sa seconde épouse  « C’est un époux irremplaçable »

Daba Sèye, sa seconde épouse, a aussi tenu à témoigner. Selon elle Mor Sèye était unique : « C’est un époux irremplaçable ». Son dernier coup de fil remonte à vendredi. « C’était pour m’annoncer qu’il nous avait envoyé de l’argent pour la préparation de la Tabaski. Le samedi, il avait même promis d’appeler pour me donner une heure à laquelle il devait parler à la famille », a révélé la dame. Un coup de fil qu’il n’a jamais passé. Leurs dernières retrouvailles remontent au Magal de Touba. Il s’apprêtait à venir fêter la Tabaski avec sa famille à Touba. D’ailleurs, il avait fini de tout régler pour la Tabaski.

Pour l’instant, la famille affirme n’avoir aucune information relative à la venue de la dépouille. Mais apparemment, ses frères et ses cousins avec qui il vivait en Italie s’occupent de son rapatriement. Aussi, demandent-ils aux autorités de faire le nécessaire pour le rapatriement du corps.

ABDOU FATAH GAYE (TOUBA)

 

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