Les acteurs cherchent une solution
L’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) a ouvert, hier, un dialogue avec tous les acteurs, pour la fixation des nouveaux barèmes des services de transfert d’argent. Un consensus est en train d’être trouvé.
Des postes de solution sont en train d'être trouvées, pour la fixation des tarifs et une modification des barèmes des opérateurs de téléphonie. Une réunion d’harmonisation et d’échanges sur la publication des nouveaux barèmes des frais de services de transfert s’est tenue, hier, au siège de l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF) regroupant les différents acteurs.
''Nous avons voulu trouver un consensus dans la fixation des tarifs. Il y a eu une modification des barèmes. Nous avons discuté dans l'ensemble, non pas pour jeter les bases d’une solution immédiate, mais proposer des pistes de solution'', renseigne le secrétaire exécutif de l’OQSF, Habib Ndao.
L’idée est de tenir compte de la double préoccupation de l'État qu’est la protection des consommateurs des usagers des services financiers, mais aussi de veiller à la viabilité financière de l'écosystème dans son ensemble. Car la fixation des nouveaux tarifs a une incidence sur la viabilité financière de l'ensemble des prestataires. Les discussions tournent autour de trouver les voies et moyens de sortir de cette situation où une partie des acteurs est affectée par une baisse qui est favorable aux consommateurs.
Les négociations vont se poursuivre et un mémorandum, où l'ensemble des préoccupations des associations des consommateurs, du Réseau national des prestataires du transfert d’argent (Renapta), de l’Association sénégalaise des acteurs du transfert d’argent (Asata), des opérateurs seront consignées, va être transmis à la tutelle, notamment le ministère des Finances et du Budget et aux autoroutes monétaires comme la Banque centrale, pour trouver une aide à la décision prenant en compte les préoccupations des uns et des autres.
‘’Les acteurs du transfert d’argent comptent avoir des issues heureuses’’
Après cette rencontre, les acteurs du transfert d'argent prévoient de retourner à la base, pour essayer de trouver une solution et faire dépérir les barèmes imposés, à la suite des modifications chez les opérateurs. Le président du Renapta, Khalil Ndiaye, rassure qu'ils ne sont pas contre les opérateurs, ni les consommateurs, mais veulent assurer la survie du secteur qui regroupe des milliers de PME qui emploient plus de 30 000 prestataires. Il a dit sa satisfaction de voir que la discussion a été enclenchée.
‘’Nous pensons que d’après ce que nous avons entendu dans les discussions, nous aurons des issues. Tout dépendra de la volonté de chacun. En tout cas, nous du Renapta, nous donnerons tout ce qui est en notre pouvoir pour rendre les choses fluides et possibles’’, avance-t-il.
Khalil Ndiaye croit savoir que tout cela va rentrer dans l’ordre. ‘’Si quelqu’un dit : je n’augmente pas de manière continue, mais pour alerter, ça veut tout dire. Nous allons retourner à la base et nous avons confiance que nous allons vers des solutions heureuses quant à l’augmentation des tarifs’’, soutient Khalil Ndao.
Le président de l’Association des consommateurs du Sénégal, Momar Ndao, martèle, lui, que tous les consommateurs rejettent les augmentations ‘’sauvages’’ observées sur l’utilisation des transferts d’argent par monnaie électronique. Devant ce ‘’tollé’’, dit Momar Ndao, ils ont saisi l’OQSF pour une discussion. Ce qui a été retenu est que chaque opérateur, que ce soit Orange Finances Mobile Services ou Wave, rencontre les acteurs du secteur pour discuter de manière détaillée sur les possibilités de trouver un terrain d’entente qui leur permet de revenir, lors d’une deuxième rencontre, pour partager les résultats de ces négociations.
‘’A partir de cette semaine, Wave va recevoir les acteurs du transfert d’argent. La semaine qui suit, Orange va faire pareil et il y aura des réunions d’harmonisation à leur niveau. Une fois ces réunions terminées, on va revenir devant l’OQSF avec les consommateurs pour voir les moyens de finaliser un accord qui permettrait de préserver à la fois les intérêts des consommateurs, des distributeurs et l’existence du marché’’, annonce M. Ndao.
En tout cas, tout le monde est d’accord que ce n’est pas aux consommateurs de payer les conséquences d’une guerre entre opérateurs. ‘’Ils disent qu’ils ne gagnent plus leur vie, en faisant ce travail comme ils le faisaient avant, parce que la guerre entre Orange Sénégal et Wave a fait qu’il y a une chute drastique des prix. Ils demandent que l’Etat régule le marché’’, déclare Momar Ndao.
Aida Diène