Aj-Pads dénonce une ''chasse aux sorcières''
''Les révélations faites dans la presse et non démenties à ce jour, confirment très clairement nos craintes de départ selon lesquelles cette traque(des biens supposés mal acquis) n’était rien d’autre qu’une stratégie fort maladroite d'organiser une chasse aux sorcières, aux fins de règlement de comptes politiques'' entre le pouvoir et l’opposition. C’est l’avis d’Aj-Pads. Mamadou Diop Decroix et ses camarades, dans un communiqué parvenu à EnQuête, disent ne pas comprendre le fait que le procureur spécial puisse ''attribuer à Karim Wade la propriété de l'aéroport de Malabo, capitale de la Guinée Équatoriale, pays indépendant africain ou encore de Dubaï Port World''.
Pour ce parti, le fait de «traquer aujourd'hui des responsables de l'opposition sans fournir au peuple sénégalais des preuves irréfutables de leur culpabilité» par rapport à la traque des biens mal acquis, ''c'est attaquer l'opposition dans son ensemble pour des raisons n’ayant rien à voir avec une quelconque éthique politique''. Dans la même foulée, Aj dénonce ''le non respect, par le gouvernement Sénégalais, de l'arrêt de la Cour de justice de la Cedeao'' qui a condamné l'interdiction de sortie du territoire des dignitaires de l’ancien régime visés par la justice.
Sur la crise scolaire, Aj dénonce ''le mépris du gouvernement'' face aux ''revendications récurrentes mais légitimes des syndicats, des élèves et étudiants'', qui ont pour nom : ''paiement à temps des salaires et indemnités, amélioration des conditions de travail à l’école et à l’université, prise en charge totale des questions statutaires, tenue d’une large concertation sur l’école''. Plutôt que d’y apporter des solutions, le parti constate que ''les nouvelles autorités n’ont fait que laisser pourrir une situation scolaire et universitaire'', en s’adonnant à des ''intimidations avec le redéploiement injuste et injustifié d’enseignants en pleine année scolaire, sous le faux prétexte de gérer rationnellement le personnel''. C’est pourquoi, AJ soutient totalement la lutte du Cadre unitaire des syndicats de l’enseignement (Cuse), la lutte des étudiants de l'École des eaux et forets de Ziguinchor, tout en saluant la naissance de la Coalition nationale pour l'emploi, mise en place par de jeunes diplômés.
DAOUDA GBAYA