Publié le 9 Oct 2014 - 07:09
TROIS QUESTIONS A KILIFEU (KEUR GUI)

 Le Sénégal ne limide pas a Dakar 

 

Au-delà du fait que vous êtes de Kaolack, pourquoi avoir choisi cette ville pour lancer votre album ''encyclopédie''?

Naturellement nous sommes des Kaolackois, alors nous menons un combat de ‘’Dédakarisation’’. D’habitude tous les grands artistes, quand ils sortent leurs albums, ils font le lancement, la sortie nationale à Dakar, dans la capitale. Nous nous sommes dit que le Sénégal ne se limite pas à Dakar, ce que nous avons toujours réclamé. Donc naturellement pour prouver cela, nous avons choisi de le faire à Kaolack, qui est notre ville d’origine, de naissance. Et nous comptons retourner vers les Kaolackois pour qu’ils nous fassent le feed-back de l’album.

Presque tous les ténors, du hip hop ont un label et montent des projets pour les groupes issus de leur quartier ou ville, qu’est-ce que Keur-Gui a fait dans ce sens ?

Keur Gui a monté le label ‘’penkum side’’, qui date de longtemps, mais c’était juste un projet qui n’était pas encore formel, maintenant le projet est devenu formel depuis trois ans. C’est ce label qui a produit l’album Encyclopédie et va produire les undergrounds de Kaolack, comme ‘’mahalahi’’ et ‘’repeteul ghetto’’, dont les albums vont bientôt sortir au plus tard en décembre. Ce label va aussi produire un jeune de Dakar, ‘’général Diez’’, qui est notre frère. En fin 2014, début 2015, le label ‘’penkum side ‘’ va produire trois albums et monter des festivals.

Etre y en a marriste a apporté quoi de plus, aujourd’hui, à votre carrière d’artiste ?

Avant Y en a marre, nous étions connus que par les rappeurs et peut être par les mélomanes de la musique en général. Mais après l’évènement de Y en a marre, il y a eu un autre public qui s’intéresse à nous. C’est le cas des personnes du troisième âge, qui n’écoutaient pas de la musique. Alors nous avons eu l’intelligence de capitaliser cela, dans l’album ‘’encyclopédie’’.

C’est ce qui nous a inspiré à faire un double tome, dont ‘’opinion publique’’ et ‘’règlements de compte’’. ‘’Opinion publique’’ qui traite des sujets politiques, économiques et sociaux, avec aussi des sons audibles, accessibles comme le single ‘’diogoufi’’. Et dans ‘’règlements de compte’’ pour capitaliser le public déjà acquis, c’est-à-dire le public de ‘’Keur Gui’’.

 

Section: 
LIBERTÉ PROVISOIRE DE NABOU LÈYE : Ces choses qui ont convaincu le juge
PARCOURS D’UNE FÉMINISTE EN MUSIQUE : Sister LB, entre hip-hop et justice sociale
LE RAP AU SÉNÉGAL : L’évolution d’une musique qui s’adoucit
Première Dame en chine
MEURTRE D’AZIZ DABALA ET DE SON NEVEU : Ce que révèle l’enquête
AZIZ DABALA TUÉ CHEZ LUI : Horreur à Pikine
JOSIANE COLY AKA JOZIE : Au nom du père et de la musique
TELLE QUELLE - OUMY DIOP, NAGEUSE La reine du 100 m papillon en Afrique
DÉCÈS DE TOUMANI DIABATÉ : Sidiki perd sa boussole
RECHERCHÉ DEPUIS UN AN POUR TRAFIC INTERNATIONAL DE DROGUE Le rappeur AKBess interpellé et envoyé en prison
ITW - SATOU BAMBY (ARTISTE-MUSICIENNE) : "Je veux être dans les annales comme Youssou Ndour et Coumba Gawlo"
DIARRA SOW, DIRECTREUR GENERAL DE L’OFFICE DES LACS ET COURS D’EAU : Une spécialiste de la gestion intégrée des ressources en eau aux commandes de l'Olac
Le Festival de jazz de Saint-Louis accueille des artistes de renom
PORTRAIT DE PAPE ALÉ NIANG : Itinéraire d’un journaliste insoumis  
PORTRAIT MAIMOUNA NDOUR FAYE (PATRONNE DE PRESSE) Amazone et self-made woman
AICHA BA DIALLO, ACTRICE : Une étoile à l’écran
SORTIE DE L’ALMBUM ´´SSP’´ : Omzo Dollar entend corriger les jeunes rappeurs
NOUVEL ALBUM DE CARLOU D : Le ‘’Baye Fall’’ surfe sur les sommets
DEUXIÈME ALBUM DU PIONNIER DE L'URBAN GOSPEL : Scott s’ouvre à de nouvelles sonorités
COMPILATION ‘’DEFATI DARA’’ : Gaston regroupe vingt-neuf artistes