Publié le 8 Sep 2020 - 15:46
TWYFORD

Les employés arrêtent la production pour 2 jours

 

Inaugurée récemment par le président de la République, l’usine de fabrication de carreaux installée à Sindia, est traversée par des tensions. Hier, les employés sont sortis pour réclamer de meilleures conditions de travail. Ils ont décrété 2 jours renouvelables d’arrêt de travail.

 

Les employés de l’usine de carreaux récemment inaugurée par le président Macky Sall, sont en mouvement de grève. Ils réclament de meilleures conditions de travail. Cet arrêt de travail fait suite à une interpellation écrite adressée à la direction générale, depuis le 8 août dernier. Dans cette lettre, les employés avaient énuméré une série de revendications dont les plus saillantes étaient liées à des primes de risque, de salissure et de lait.

Ainsi, prévenaient-ils dans la lettre, ‘’beaucoup d’employés se trouvent au 14e mois de travail. Et comme stipulé dans le Code de travail qu’un employé a droit à un congé annuel, vu qu’ayant effectué sa période de référence qui est de 12 mois consécutifs, alors nous jugeons que c’est de notre droit le plus absolu, outre qu’il n’y a aucune information claire, ni réponse favorable, après quelques demandes de congé. De ce fait, vous avez 3 jours pour nous édifier. Au cas échéant, nous passerons à une étape supérieure’’. Dans la même veine, ils ont fait remarquer qu’après plus d’un an de travail, ils avaient ‘’un très faible sursalaire qui est très en dessous de l’apport des employés dans la production’’.

 Dans la missive, les anciens ont réclamé de meilleurs traitements que les ‘’nouvelles recrues de moins de deux mois’’, sous le prétexte que ce sont eux qui les forment et sont là depuis les débuts de l’entreprise, à la sortie du premier carreau (Twyford Made in Senegal).

En outre, d’autres revendications ont aussi été abordées dans ce préavis de grève servi par les employés de la production de Twyford. Elles sont relatives aux primes de production et de risque. ‘’Vous savez bien que les employés sont en permanence face à d’énormes risques, même avec toutes vos précautions prises. Nous voyons que plusieurs employés ont eu des accidents dans leur poste de travail et ont perdu des membres et même souvent obligés d’abandonner. Et le plus important est qu’ils sont négligés, sans assurance et sans suivi’’.

Dans la même veine, les employés ont demandé des éclaircissements pour leurs versements à l’Ipres, car, renseignent-ils, ‘’depuis plus d’un an, personne n’a son numéro de compte. Pour l’IPM, depuis quelques mois, vous avez repris nos carnets, nous proposant un changement, et depuis lors, en vain. Nous constatons aussi un refus de coopération avec les partenaires hôpitaux ou pharmacies’’.

D’ailleurs, ils réclament une infirmerie digne de son nom et avec un minimum de médicaments, car, poursuivent-ils, ‘’nous avons une médiocre prise en charge sanitaire, en cas de maladie ou d’accident au travail, et surtout une assurance, car les accidents sont imprévisibles’’.

En gros, les grévistes exigent plus de considération dans le cadre de leur travail. ‘’Nous retenons votre attention sur le non-respect et la non-considération des chefs et superviseurs chinois envers les employés. Ceci provoque un mauvais climat social au sein de la société et frustration au travail. Nous tenons à vous faire savoir que nous ne tolérerons plus jamais ces actes à l’avenir : nous sommes tous des humains et responsables’’.

Ce n’est pas tout, puisque la direction a procédé à des licenciements abusifs. ‘’Le constat est qu’il est plus facile, pour Twyford, de licencier des employés que de les conserver, surtout les anciens’’, regrettent-ils.

N’ayant pas eu de réponses favorables à ces différentes revendications, les employés de Twyford ont tout bonnement décidé de cesser le travail, ce lundi. Lors d’un point de presse, ils ont fustigé l’attitude de leurs employeurs qu’ils considèrent comme ‘’des étrangers qui viennent sucer (leur) sang’’.

IDRISSA AMINATA NIANG

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