Publié le 31 Jul 2023 - 07:08

Une pirogue de Fass Boye portée disparue en mer 

 

La recrudescence de l’émigration clandestine par voie maritime à bord de pirogues de pêche artisanale charrie son lot de drames. ‘’Ce phénomène vient de toucher de plein fouet la localité de Fass Boye, située dans la région de Thiès, qui vient d’avoir récemment la confirmation de la disparition, depuis le 10 juillet 2023 (soit 19 jours), d’une pirogue transportant environ 150 personnes, dont 50 capitaines pêcheurs originaires de Fass Boye, de Diogué et de Litt (communauté rurale de Darou Khoudoss, Département de Tivaouane)’’, renseigne un communiqué parvenu à ‘’EnQuête’’.

Le collectif des familles des disparus de Fass Boye dit avoir, depuis sa mise en place pour la circonstance, mené des recherches préliminaires afin de pouvoir communiquer, aux familles et aux autorités, des informations de base sur l’équipage et la position de la pirogue portée disparue, ainsi que sur la situation des personnes embarquées. Ainsi, indique-t-on, ‘’les recherches menées en Espagne et au Maroc n’ont pas permis de localiser la pirogue et ses occupants laissant ainsi les populations de Fass Boye dans le désarroi et dans la crainte du pire’’. Ce, d’autant que les autorités espagnoles, interrogées par le collectif, ont confirmé n’avoir identifié aucune embarcation répondant au signalement de la pirogue de Fass Boye. Idem au Maroc où la pirogue n’a pas été identifiée parmi celles qui ont débarqué à Dahla.

...Face à cette situation, le collectif veut que les recherches continuent au Sénégal, surtout au large. Il n’exclut pas de solliciter l’aide des pays limitrophes pour la poursuite des recherches en Mauritanie et éventuellement vers le Cap-Vert. Ainsi, le collectif des familles des disparus de Fass Boye demande l’intervention diligente des services compétents du Sénégal pour continuer la recherche de l’équipage. ‘’Le collectif rappelle aux autorités sénégalaises la situation difficile du secteur de la pêche confrontée à une rareté du poisson ayant plongé la majorité des acteurs de la pêche artisanale dans un désespoir qui les pousse à emprunter la mer pour subvenir aux besoins de leurs familles. Le collectif rappelle également aux autorités que ces jeunes qui prennent les pirogues pour quitter le pays sont des Sénégalais et ont droit à l’assistance nécessaire pour les sauver de l’océan. Leurs familles qui sont restées dans les différentes localités du pays ont aussi besoin de soutien moral’’, souligne-t-on dans la note.  

 

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