Ziguinchor entend se doter d’un plan stratégique de la filière
Ziguinchor abritera les 30 et 31 juillet prochain la première édition de la journée de la Mangue de Casamance. Avec pour objectif de doter la filière d’un plan stratégique de développement
Le potentiel de production de la mangue en Casamance est énorme. Selon l’Agence sénégalaise pour la promotion des exportations (ASAPEX), les exportations de mangues au Sénégal se situent, en 2012, à environ 8 700 tonnes et 13 OOO tonnes en 2013, selon les données fournies par la Chambre de Commerce de Ziguinchor. Un chiffre nettement inférieur au potentiel d’exportation du Sénégal dont la production est estimée à 150 000 tonnes.
La zone des Niayes, à elle seule, représente 95% des exportations, toujours selon l’ASAPEX ; alors que la Casamance naturelle, le département de Bignona notamment, constitue ‘’le bassin de production de mangues du Sénégal’’.
La mise en place d’un programme d’intervention adéquat pour appuyer la croissance de la filière sera donc bénéfique à l’ensemble des acteurs, y compris les populations défavorisées en milieu rural. C’est pourquoi la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Ziguinchor (CCIA/Z) a décidé, en collaboration avec l’Agence Régionale de Développement et le Pool économique de la région de Ziguinchor d’organiser, les 30 et 31 juillet prochain, une journée dédiée à la mangue dite de Casamance. Une grande première qui vise à mobiliser les acteurs de la filière, les opérateurs, les collectivités locales, les partenaires au développement autour de la problématique de la valorisation de la mangue dans la région de Ziguinchor.
Il s’agira, selon Bassamba Diédhiou, le secrétaire général de CCIA/Z, d’identifier les potentialités et les contraintes de la filière sur ses différentes chaînes de valeurs mais aussi de répertorier les différentes opportunités d’affaires en mettant l’accent sur les niches de création d’une plus grande valeur ajoutée, y compris les aspects liés au financement durable de la filière. La journée de la Mangue de Casamance vise également la mise en place d’un dispositif de pilotage de la filière mangue dans la région qui prendrait en compte les actions de plaidoyer, de communication et de suivi des résultats de cette rencontre. ‘’In fine, il s’agira d’esquisser un plan de développement stratégique de la mangue en Casamance’’, a ajouté M. Diédhiou.
Producteurs, commerçants, exportateurs, transformateurs, transporteurs, ministères concernés, mais également industries d’emballage et de conditionnement, partenaires techniques et financiers, agences et projets qui gravitent autour de la filière ainsi que les universités et institutions de recherche agricole sont attendus à cette rencontre au cours de laquelle il est prévu une exposition/dégustation/ventes sur les produits et sous produits de la Mangue de Casamance.
HUBERT SAGNA (CORRESPONDANT)