La campagne de sensibilisation contre les violences basées sur le genre, organisée par Famedev, a été clôturée ce mardi au centre Kaddu Yaraax Hann. Le thème de ces 16 jours d'activisme est “Sortir de la violence basée sur le genre, notre responsabilité collective”.

Les derniers chiffres de l'Organisation des Nations Unies révèlent que “toutes les 10 minutes, une femme est tuée”. Cette statistique, qui fait “froid dans le dos,” motive à elle seule l'initiative de Famedev pour cette campagne de sensibilisation. Pour clôturer ces 16 jours de plaidoyer, les initiateurs ont misé sur le théâtre afin de vulgariser davantage le message sur la question et de lancer un appel à la responsabilité collective.

“Avec les professionnels et les acteurs du centre Kaddu Yaraax, nous avons identifié trois sous-thèmes : femmes, réseaux sociaux et cyberharcèlement ; formes de violences basées sur le genre : physique, verbale ou sexuelle ; et enfin, rôles et responsabilités des femmes dans les troupes de théâtre”, explique le chargé de projets chez Famedev, Papa Adama Traoré.

Ce dernier revient notamment sur la pertinence de l'une des trois thématiques. “Pour le dernier sous-thème, par exemple, nous avons constaté que l'on cantonne souvent la femme aux petits rôles dans les prestations théâtrales. Soit c'est la bonne, soit elle amuse simplement la galerie. Or, les femmes peuvent apporter beaucoup plus. Nous considérons cela comme une autre forme de violence. Il est temps d'avoir plus de réalisatrices, de femmes scénaristes, etc.”.

Rappelons qu'auparavant, les acteurs culturels ont suivi des formations sur la thématique centrale. Il ne restait plus qu'à mettre en pratique la théorie des deux dernières semaines. “Pourquoi la théâtralisation ? Parce que c'est d'abord un moyen beaucoup plus efficace d'atteindre les masses. Une image vaut mieux que mille mots, dit-on. C'est une façon de faire qui parle à la société. En outre, les recommandations et les enseignements tirés des différentes prestations et discussions serviront d'outils de travail pour le futur”, soutient l'animateur de théâtre forum au centre Kaddu Yaraax, Leity Kane.