Poursuivie pour 835 millions de francs
L’ex première dame sénégalaise risque d’être dans de sales draps les jours à venir. En effet le Quotidien nous apprend qu’une organisation suisse nommée Antenna Technologies réclame à Viviane Wade le remboursement d’un montant de 835 millions de francs Cfa. Un prêt « sans intérêt » que l’organisation avait accordé, en 2010, à la Fondation agir pour l’Education et la Santé (Faes) que l’épouse de l’ex-chef de l’Etat sénégalais avait mise sur pied au lendemain de l’alternance en 2000. L’argent devait servir à l’installation d’un projet de microcrédits destiné au monde rural. Sauf que le projet n’a jamais vu le jour. Et l’organisation Antenna Technologies a été surprise de la décision de l’ex première dame à savoir la suspension des activités de sa fondation. Une mesure qui devra être effective le 15 mai prochain. Elle (l’organisation) a commis un avocat sénégalais en la personne de Me Ciré Clédor Ly. Et ce dernier a saisi la justice. Le tribunal a donc envoyé une sommation de payer aux intéressés par voie d’huissier.
Dans le protocole d’accord qui liait les deux fondations, les parties s’étaient engagées à créer une société dite « 3A dont une filiale d’Antenna Technologies devrait détenir la totalité du capital social de 3 000 000 000 de francs Cfa ». L’objectif était d’attribuer des microcrédits pour le monde rural comme l’indique le document. A cet effet, la fondation suisse a décidé de mettre à la disposition de la Faes « la somme de 835 463 200 francs Cfa, sous forme de prêt sans intérêt afin d’assurer le niveau de production répondant aux besoins de microcrédits. ». Mais après la remise de la somme par virement dans un compte bancaire de Mme Wade « ouvert à la Cbao Groupe Attijariwafa », Antenne Technologies a découvert que Faes a été déclaré d’utilité publique par le décret N° 2006-219 du 7 mars. L’organisation ne veut pas entendre parler de la suspension des activités de la fondation. Elle préfère une dissolution de la structure afin d’éviter la disparition des fonds. Antenna Technologies a saisi le ministre de la justice à travers une correspondance datée du 27 avril dernier.
(leral)